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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 23:52

PAR LES YEUX TRISTES DES LONGUES VACHES

"Le vieux est allé droit vers les pâturages où sont les bêtes, les longues vaches flamandes aux yeux tristes, qui viennent en ronflant de plaisir manger parfois l'avoine au creux de sa main. Aucune n'a seulement levé la tête, aucune d'elles perdues dans leurs songes." (Georges Bernanos, Monsieur Ouine, Presses Pocket, p.129)

Il est question là
dans cette prose où
L'on dirait bien qu'il y a comme de la
Persistance du vent dans les herbes de
La vivacité du vent dans les signes de
La largesse du vent dans ces pattes de
Mouches alignées comme une persistance
Du souffle du diable qui se tient dans
Chacun de nos détails pourtant dans ce
Passage-là nul vent mais le vieux dans
Les pâturages, où sont les bêtes,
les longues vaches flamandes aux
yeux tristes, vrai c'est quelque chose
Ces yeux des longues vaches tandis que
Nous nous affolons d'un tas de trucs à
Carabistouilles politiques financières
Spéculatives cosmopolites qui font que
Les Conseils d'Administration comme ça
D'un trait de plume d'une signature de
Fort en thème jettent les gens citrons
Pressés pour aller en presser ailleurs
Des gens pour moins cher du coup on se
Dit que le vent souffle souffle encore
Et qu'en soufflant le vent il disperse
Les gens de pouvoir et de pognon qu'il
Les écartèle les abolisse les perde en
Leur soufflant à la gueule pestilences
Virus bouses crachins crachats draches
Flaches claques maudits soient-ils par
Les yeux tristes des longues vaches de
Flandres et d'ailleurs cependant qu'aucune
n'a seulement levé la tête, aucune d'elles
perdues dans leurs songes.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 22 juin 2008   

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