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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 07:47

HORS-LA

« C’étaient des cris qui, je crois, n’avaient pas de sons. » (Lorette Nobécourt, L’Equarrissage, Mille Et Une Nuits n° 368, p.25).

Un alexandrin que cette phrase qui dit les cris que l’on a sans les crier, les cris que l’on a dans l’angoisse.

Le pronom « je » au centre de la phrase comme dans l’inquiétude, notre présence alors, on la sent mal à l’aise au centre de tout qui semble vouloir vous mettre en dehors, hors-jeu, hors ce je (j.e.) si tranquille habituellement, si patient avec le réel. C’est qu’alors nous sommes le jouet du réel, et qu’on se sent partagé, tiraillé, disputé, querellé de soi-même, entraîné par la relative, hors-là.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 21 novembre 2009

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