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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 08:30

LA FILLE BEL OEIL

La fille bel oeil vous zieute la fille bel oeil

bel_oeil_1
La fille bel oeil vous zieute la fille bel oeil

bel_oeil_3
En dansant, en dansant,
Vous zieute longuement ;
Le canard fume dedans l'étang
Et très solennellement :
Bam   Bi-Bi-Bi-Bam   Boum   Bam !

bel_oeil_2
La fille bel oeil vous zieute la fille bel oeil
La fille bel oeil vous zieute longuement
En dansant, en dansant,
Parmi les herbes et les flamants
Et très solennellement :
Bam   Bi-Bi-Bi-Bam   Boum   Bam !

bel_oeil_4
La fille bel oeil vous zieute la fille bel oeil

bel_oeil_31
La fille bel oeil vous zieute la fille bel oeil
En dansant, en dansant,
Vous zieute longuement
Et sous la chemise,
Le canard hurle dedans l'étang
Et sous la chemise
Vous croque le coeur tomate cerise
Et puis finalement :
Bam   Bi-Bi-Bi-Bam   Boum   Bam...
           Patrice Houzeau
                   Hondeghem, le 26 août 2005

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 22:23

Voilà un article publié le 24 novembre 2005. A relire à la lumière de la récente fronde universitaire. C'est vrai que ça en pose des questions, le statut des enseignants-chercheurs. D'un côté, beaucoup d'étudiants ont le sentiment de servir soit d'alibi pour le maintien de certains postes dans des filières aux débouchés professionnels hypothétiques, soit de variable d'ajustement des chiffres du chômage. D'un autre, les universitaires mettent l'accent sur la nécessité d'une plus grande stabilité des statuts des enseignants-chercheurs. Il y a aussi les grands éclairés de la pédagogie qui continuent à y croire, à la massification de l'enseignement supérieur, tout en critiquant cette société marchande qui, à coups de jeux vidéos et d'émissions de télé plus ou moins crétines, viderait nos chères têtes blondes de leur matière grise (on se demande donc comment cela se fait-y qu'il a de plus en plus de bacheliers et de diplômés en tout genre s'ils sont si aliénés, les mômes).  En tout cas, une partie de la communauté étudiante semble très bien s'entendre avec ses enseignants quand il s'agit de fustiger Valérie Pecresse et Nicolas Sarkozy.  

NOS CHERCHEURS CHERCHENT... DU BOULOT !

Aujourd'hui, mercredi 23 novembre 2005 : manifestation des chercheurs à Paris où l'on voit une jeune femme diplômée en biologie à niveau bac + 8... au chômage !
Les nouvelles mesures gouvernementales, suite à la grogne des universitaires lors des saisons précédentes, prévoiraient une succession de CDD (Contrats à Durée Déterminée) et donc une précarité relative du statut des jeunes chercheurs.
Je me demande si c'est comme ça que la France compte aider ses prix nobels potentiels, déjà que l'affaire du Concorde a prouvé que nos ingénieurs n'étaient pas si fufutes que cela et que, dans les années 80, lorsque les Américains ont affirmé que notre bel oiseau était dangereux, eh bien, on les a traités de menteurs et de vilains pas beaux : actuellement, le Concorde ne vole plus nulle part, même pas dans les dessins animés, à ma connaissance, en tout cas...
Et rappelez-vous du minitel, la machine à taxer les gogos, la boîte à fromage reliée au téléphone très très très ridicule à côté d' internet que les universitaires et militaires américains pratiquent allégrement depuis trente ans maintenant... sans parler des avions de combat à visée nocturne inutilisable... de nuit ! (cf la première Guerre du Golfe ; du coup, ils volaient au petit matin, nos coucous glorieux, et se faisaient canarder la carlingue par des Irakiens médusés !)... sans parler de l'ineffable avion renifleur de pétrole qui avait tant plu au non moins ineffable Valery Giscard d'Estaing, l'homme qui, à la fin des années 70, autorisa le regroupement familial alors qu'on s'apprêtait à licencier à tout va dans la sidérurgie lorraine et qu'il était clair que "les Trente Glorieuses" étaient terminées et avec elles le plein emploi ; ceci dit, ne soyons pas trop injustes avec VGE, s'il n'avait pas autorisé le regroupement familial, François Mitterrand l'aurait fait et le résultat aurait été le même : une révolte larvée des banlieues et un développement conséquent de "l'économie parallèle".
Donc, grâce à la largeur de vues de nos dirigeants, nous pouvons nous attendre à  des inventions et découvertes nombreuses et variées telles que l'avion bricoleur, la machine nucléaire à produire du vent, la martingale à oursins, le pianocktail (brevet Boris Vian), la chercheuse de cervelle chez les militants d'extrême-droite, la dopeuse à  pédales (innovation cycliste), le goret volant recyclable (innovation mirlitaire), la Marseillaise interchangeable (autre innovation mirlitaire), la répartisseuse de beurre et la fouteuse de gueule (brevet CNRS) et tant d'autres mirifiques projets qui feront de la France ce qu'elle est déjà : un pays de tourisme et de... tourisme !
Pendant ce temps-là, les Japonais trouveront un vaccin contre le Sida (ou une pilule) et les Américains mettront au point une matière synthétique à réparer les artères.
Cocoricouille !

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 24 novembre 2005

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 22:03
L'ATTRAPEUSE DE MATOUS

 

l_attrapeuse_de_matous

Bien fait pour vous,
Voici l'Attrapeuse de matous !
Fait par moi-même, avec du papier et des crayons de bois ! 100% naturel ! Pas de Conception Assistée, No Computer là-dedans ! Je l'jure !

Patrice Houzeau
Hondeghem contre l'A24
le 13 janvier 2006

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 21:53

LA MAIN GELÉE DU DIABLE (Chanson rapide)

Pour chanteur vif et entraînant, violon méphistovéloce, batterie qui pulse, basse bondissante, guitare qui roule, piano qui file.

Siffle l'hiver la main gelée du diable
La main gelée du diable donne la cadence
Avec l'herbe, avec le vent entrez dans la danse
Il est resté des cavaliers dans les sables
La jeune fille allait se promener
Siffle l'hiver le vin est tiré

La jeune fille allait se promener
N'ayant personne à  tourmenter
Siffle l'hiver les vents chargés de sable
Dans l'arbre la main gelée du diable
La main gelée du diable donne la cadence
Avec l'herbe, avec le vent, avec le corps, avec le sang entrez dans la danse

Siffle l'hiver la main gelée du diable
La main gelée du diable donne la cadence
Avec l'herbe, avec le vent, avec le corps, avec le sang, avec la blonde, avec la lune entrez dans la danse
Et la mer qui roule et le vin qui saoule
Il est resté des cavaliers dans les sables
Sur la plage une foule de noyés déboule
La jeune fille allait se promener
Les jambes claires et le nez frais
Siffle l'hiver le vin est tiré
Et le couteau aiguisé

La jeune fille allait se promener
Les jambes claires et le nez frais
N'ayant personne à tourmenter
Que son visage à contempler
Siffle l'hiver les vents chargés de sable
Dans l'arbre la main gelée du diable
La main gelée du diable donne la cadence
Avec l'herbe, avec le vent, avec le corps, avec le sang, avec la blonde, avec la lune, avec l'épée, avec le coeur entrez dans la danse
Donne la cadence
Gifle les passants attardés
Sur les trottoirs tout gelés

Siffle l'hiver la main gelée du diable
La main gelée du diable donne la cadence
Avec l'herbe, avec le vent, avec le corps, avec le sang, avec la blonde, avec la lune, avec l'épée, avec le coeur, avec l'oiseau, avec l'été entrez dans la danse
Frappe la fanfare de l'herbe et du vent
Il est resté des cavaliers dans les sables
Et plus personne ne les entend

La jeune fille allait se promener
Plus d'Enchanteur pour la protéger
Siffle l'hiver le vin est tiré
Et le couteau aiguisé

Dans une humeur de chien sanglant, le soleil s'en va couchant.

Remarque
: on pourra donner si l'on veut toute la majesté possible au dernier vers de cette chanson qui, dans mon esprit, fait écho au très beau "Trois dames s'en vont les ramassant" des traditionnels québécois et de l'extraordinaire "Marche du Président" de Robert Charlebois.

Patrice Houzeau
Hondeghem contre l'A24
le 14 janvier 2006

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 21:43
La blague des deux grenouilles

Deux grenouilles s'en allaient cheminant
Par un sentier sec et un soleil assoiffant.
Toutes les deux, - pauvrettes ! -, avaient la langue pendante
Et, pour tout dire, déjà se voyaient mourantes,
      Petits sacs de peau désséchée
      Que l'on voit au bord des fossés,
Quand tout à coup apparut une mare
Qui mit fin à leur solaire cauchemar.
En trois sauts elles furent dans l'eau. Ah !
Elles étaient sauvées et avaient fini de souffrir
Et d'aise et de contentement l'une s'écria : "Coa !";
Ce à quoi sa soeur répondit : "Peuchère ! J'allais le dire !"

                   Patrice Houzeau
                   Hondeghem, le 24 juillet 2005
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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 21:39
LA VIPERINE

  Deux fois sur l'aride et la pierre. Les taches brun-noir mangent les petits masques des circulantes. Les poils raides rappellent d'anciennes sauvageries où un esclave coûtait moins cher qu'une vache, rappellent les serpents de la reine et les villas sous le soleil de plomb bleu, entre les fruits et les cris.
Ce sera d'abord la dame rouge des désirs et des crimes, bien avant le mystère et la rime, puis les fées brèves et bleues de l'été, enfin la fête fauve éparpillée des papillons violets, mauves, éphémères comme l'idée d'une chanson. On voit rarement par ces chemins les blanchisseuses et les petites filles à l'ancienne mode.
Le triangle du fruit mime de loin la tête du serpent; pourtant, par analogie, on la croyait remède aux morsures de vipère.

                           Patrice Houzeau
                           Hondeghem, le 24 juillet 2005
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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 21:29

LE ROMAN D'ENEAS : CAMILLE ET TARCHON

Sur le champ de bataille, le troyen Tarchon constatant les dégats causés par les amazones, provoque la guerrière Camille en lui disant que si elle est venue pour s'exhiber (cf v. 7155 : Venistes ça por vous moustrer ? "Etes-vous venue ici pour vous exhiber ?"), elle peut tout aussi bien accepter de faire l'amour en échange de "quatre deniers de Troie" avec lui, Tarchon mais aussi avec ses écuyers, ce qui d'ailleurs ne pourrait que plaire à Camille puisque, affirme-t-il :

mais ne vous souffiroit naient,
je cuit, se il estoient cent ;
vous en porriez estre lassee,
mais ne seriez mie saoulee."
               
(vers 7169-7172)

mais cela ne vous suffirait pas,
je pense, même s'ils étaient cent ;
vous pourriez être épuisée,
mais vous ne seriez pas satisfaite."
               
(traduction : Aimé Petit)

Ce discours provoque la honte et la colère (grant ire) de Camille :

  Camille ot honte et grant ire
de ce qu'elle li oÿ dire;
                
(vers 7173-7174)

Aussitôt, elle éperonne son cheval et rejoignant Tarchon, lui fait face :

le bon cheval broiche et point,
vers Tarson vait et a lui joint.
                
(vers 7175-7176)

Elle ne dit rien alors et, animée d'une colère froide qui l'empêche de parler, elle lave promptement l'affront dans le sang, frappant l'insolent avec "une grande vigueur" (de grant vertu) sur l'écu (le bouclier) si fortement qu'il en fut "brisé d'un bout à l'autre" (d'ore en autre li a brisié), lui "rompant" "son haubert aux mailles entrelacées", c'est-à-dire le frappant en pleine poitrine, lui faisant ainsi ravaler ses injures et du même coup le désarçonnant et le tuant ;

Elle le feri de grant vertu
dessor la boucle de l'escu,
d'ore en autre li a brisié
et l'auberc treilliz desmaillié;
mort le trebuche du destrier.
                
(vers 7177-7181)

Ceci fait, Camille prend la parole en adressant au cadavre de Tarchon un discours de reproche (reprovier) et de "sarcasme" :

Puis li a dit en reprouvier :
"Ne ving point ça por moy mostrer
ne por putaige demener,
mais pour faire chevalerie.
               
(vers 7182-7185)

faire chevalerie
: "accomplir des exploits de chevalier" est la raison du lieu d'être de Camille : "Je ne suis pas venue pour m'exhiber / ni pour faire la putain / mais pour accomplir des exploits de chevalier."
Le champ de bataille est donc le lieu d'être des exploits de Camille et les ennemis tués sont la matière même de ces exploits. A la mort de Tarchon qui l'a offensée, elle ajoute "le dernier mot" puisque la guerre n'est pas seulement affaire de coups d'épée mais aussi de "coups de gueule" et d'échanges de paroles. Vaincre, c'est laver la honte et donner un sens à la grant ire, sens explicité par le discours que tient alors la femme guerrière. Ainsi, Camille reprend le sens offensant des paroles de Tarchon pour en dénoncer la folle bargaigne, "le marché insensé". Tarchon est donc mort non seulement en ennemi mais aussi en fou refusant de reconnaître, contre l'évidence, les qualités guerrières de Camille :

Vostre denier ne veul je mie,
trop avez fait folle bargaigne;
je ne vif mie de tel gaaigne;
miex say abatre .I. chevalier
que acoller ne donoier :
ne say mie combatre enverse."
               
(vers 7186-7191)

Je ne veux pas de vos deniers,
vous avez fait un marché insensé ;
je ne vis pas de tels gains ;
je sais mieux abattre un chevalier
que l'enlacer et lui faire l'amour :
je ne sais pas me battre sur le dos."

Les vers cités dans cette page, ainsi que leur traduction, sont tirés de Le Roman d'Enéas dans l'édition critique d'après le manuscrit B.N.fr.60 présenté et traduit par Aimé Petit dans la collection Lettres gothiques (Livre de Poche, 1997).

                    Patrice Houzeau
                    Hondeghem, le 13 août 2005

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 21:23

LA DIGITALE

Celle là, une bringue scrofulariacée, une plante à fleurs quoi, c'est ça qu'ça veut dire scrofulariacée et qu'éventuellement elle peut-être vivace et malodorante comme une bande de sales gosses, scrofulaire, une toxique des clairières, la môme digitale, fleurs en doigt de gant et grappes dressées, fleurs pourpres dans les coins siliceux, le sol à silices, la poussière des éléments, jaune pâle dans les calcaires patelins.

Tonicardiaque qu'elle est, la gueuse digitale, minuteur du palpitant, elle lui en ralentit la cadence, au muscle rêveur, affirme ses contractions, pousse pas pépère, c'est une valse, vas-y doucement, à la tombe.

Dans les pharmacopées, on en tire la digitaline, très amère, la servante au grand coeur, qui s'accumule dans l'organisme, d'où si on fait pas très sérieusement gaffe, intoxication, fait divers, roman de moeurs et complications à barreaux, policier à énigmes et atmosphère façon Simenon ou Agatha Christie ou Thérèse Desqueyroux, des ennuis trop énormes, à vous retrouver suicidé dans une cellule ou banni dans la rue, photographié des photographes compatissants qui vont se faire des sous, des sous avec votre face plombée de sans-abri dans des expositions à esthètes, à notables bonnes âmes, et puis cité dans les statistiques urbaines et revendiqué dans les campagnes à votez pour moi, bande de chômeurs à diplômes, cité, revendiqué, sociologisé pour finir d'un arrêt cardiaque et hypothermique dans le grand hiver des choses humaines.

        Patrice Houzeau
        Hondeghem, le 24 août 2005

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 21:17

« Et que la lumière gronde »

« Le travail humain ! c’est l’explosion qui éclaire mon abîme de temps en temps. » (Arthur Rimbaud, L’Eclair in Une saison en enfer)

« Que la prière galope et que la lumière gronde… » (Arthur Rimbaud, L’Eclair in Une saison en enfer)

Parfois, des éclairs de lumière scandent les gueules des abîmes. C’est là qu’ça éclate, dans ce « temps en temps » évoqué par Rimbaud. « de temps en temps », comme l’expression est rythmique qui exprime cette réitération de l’éclair.
On pense à quelque grondement d’orgues enfouies.
Ou à des coups de canon là-bas, dans le paysage.

Cela nous explose à la face, mais comme c’est dans cet « abîme » de la conscience qui fait rougir et nous plonge dans des « abîmes » de réflexion, cela ne nous défigure pas, cette « explosion » de lumière que Rimbaud appelle « le travail humain ».
On notera encore que souvent l’humain est ce qui travaille pour avoir ces meilleures conditions de vie qui lui permettent de mieux œuvrer à la perte de ses semblables.
« - Qu’y puis-je ? Je connais le travail ; et la science est trop lente » qu’il a écrit aussi, Rimbaud.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 17 février 2009  

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 13:37

PLAN COMPTABLE

 

Libéral comme je suis, moi, le Bac Pro 3 ans, j’étais pour, furieusement pour. Car quoi, me disais-je, au nom de quelle transcendance, les élèves seraient-ils tenus de venir quatre longues années d’affilée s’asseoir sur des chaises pour écouter des gens leur enseigner ce dont leurs aînés n’ont absolument pas eu besoin pour vivre ?

Aussi, lorsqu’il fut question de se débarrasser du bien trop généraliste pour être efficace BEP au profit d’un Bac Pro en 3 ans, j’y vis la volonté de rétablir l’équilibre entre les matières en faveur de l’enseignement professionnel et me réjouissais déjà de la déconvenue programmée des grand humanistes de la culture pour tous, rentiers du savoir et autres médaillés que l’on amène débiter des bien-pensances sur France Inter pour faire beau dans le paysage social et qui, année après année, ont transformé certains Lycées Professionnels en simulacres de Lycées Classiques.

« Fatalitas ! » comme disait Darcos après les manifestations des Lycéens de décembre, mes illusions commencèrent à s’effriter, à dégringoler, à suivre la courbe descendante des indices boursiers lorsque je compris que l’enseignement professionnel n’était pas plus épargné que l’enseignement général et que les postes sautaient les uns après les autres.

Bin oui que vous me direz, c’est normal : si on enlève une année, on perd des postes… Ah certes, mais ce n’est pas seulement ça qui coince, figurez-vous, c’est que dans certaines filières, on supprimerait aussi des heures de cours d’enseignement professionnel. Ainsi, ces 9 heures données à des groupes d’élèves du Tertiaire Administratif, eh bien, voyez-vous, l’année prochaine, ça n’en fera plus que 7,5, des heures. Du coup, sur un service de 18 heures, ça vous fait quand même trois heures en moins. Du coup, moins d’heures plus moins d’heures ça fait plus de mobilité pour les professeurs (selon la règle du dernier arrivé est prié de partir en premier), des désillusions, et un sérieux doute sur la gestion du Bac Pro 3 ans qui m’a bien l’air d’une nouvelle machine à vider les Lycées sans que ça coûte trop de sous à l’Etat lequel est déjà endetté, comme on ne cesse de nous le répéter, jusqu’au cou de Bernard Madoff.

C’est que ça rumine dans les LP, ça rumine et ressasse des rumeurs, ça grogne et gronde et, au vu des dotations horaires à venir, il semblerait bien que l’on ne puisse plus les dédoubler que difficilement, les classes, et que c’est par paquets de 30 qu’ils devront se les coltiner, les heureux bénéficiaires de la réforme Darcos.

 

Patrice Houzeau
le 16 février 2009

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