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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 21:25

DU CHANT QUI SE BRISE AU PLAFOND

 

Fantaisie sur les deux premiers quatrains de
L'Amour du mensonge, de Charles Baudelaire.

 

Quand je te vois passer, ô ma chère indolente,
Au chant des instruments qui se brise Tzin pis
Bing bing bing v'là la mélodie qui s'débine du

Plafond pis qu'i retombe en pluie puisque tout
Cassé brisé au plafond le chant i retombe tout
Cassé brisé le chant sur ta pomme indolente et
Chère en plus et suspendant ton allure lente &
Harmonieuse tu t'arrêtes donc & promènes étant
Très ennuyée assez souvent ce regard profond i
Dit le poète cet ennui de ton regard profond i
Dit le poète et bien quoi c'est une mirette de

Blasée de dégoûtée par avance de poseuse celle
Là alors et son regard profond sans blague moi
Je me demande ce que ça veut dire moi quand je
Regarde les yeux je vois surtout des traces de
Préhistorisme de reptilien tout prêt à vous au
Visage sauter à vous tirer la langue à vous la
Tirer la langue hors de la bouche on dirait un
Corbeau dans l'oeil de l'autre un corbeau tout
Prêt à vous charogner donc à le contempler aux
Feux du gaz qui le colore ton front pâle & pis
Embelli par un morbide attrait ton front comme
Si c'était un masque cette lumière sur ta face
Où les torches du soir on dirait l'ambiance du
Morceau Hôtel Particulier de Gainsbourg et que
L'on dirait bien la scène d'un film qu'on voit
Et revoit sans cesse animer ses fantoches dans
Notre caboche qu'c'en est un vrai cinoche même
Qu'à te voir passer chère indolente on s'croit
A l'opéra et que tu es en grande toilette d'où
Je la tire l'expression en grande toilette qui
Me semble venir d'un passé que le français pas
Beau qu'on cause actuellement désormais semble
Ignorer tout à fait je sais pas bref en grande
Toilette ma chère que te voilà & quasi hors du
Temps tellement vous êtes belle que vous voilà
A la fois du soir et de l'aurore lumineuse que
Vous voilà superbement lumineuse attirante que
Vous voilà comme du piège d'une synchronie une
Belle échappée d'ailleurs vos yeux ne sont-ils
Pas attirants comme ceux d'un portrait ? C'est
L.A. Woman des Doors qui passe à la télé c'est
Plutôt un morceau joyeux entraînant because le
Piano puis tout de même y a quelque chose vers
La fin d'entêtant de têtu carnaval d'cabochard
Quasi ce Mister Mojo Risin' Mister Mojo Risin'
Risin' risin' risin' répété comme assené comme
Martelé comme inéluctablement évident terrible
L'énigme d'un sphinx que c'est son nom même au
Sphinx des Doors que l'on lit dans les lettres
De ce Mister Mojo Risin' Jim Morrison puis les
Paroles sont pas tellement si drôles qu'il est
Question là-dedans de cops in cars bagnoles de
flics dit la traduction de topless bars pis de
never saw a woman so alone so alone so alone &
so alone encore c'est vous dire que seule elle
est si seule si seule si seule si seule seule.

 

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 24 avril 2013

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 10:02

FOISONNER DES CELLULES
Vrac de notes à propos de "Meurs pas, on a
du monde" de Frédéric Dard/San-Antonio,
édition de poche Fleuve Noir n°103.

 

"foisonner des cellules" expression que je
Trouve dans San-Antonio Meurs pas, on a du
monde est le titre de l'oeuvre page 113 je
Cite "Tu foisonnes des cellules c'est bien
ça" j'ai supprimé la ponctuation Pourquoi?
Parce que Vous l'y recollerez si besoin un
Sac à expressions la san-antonienne oeuvre
Foisonner des cellules c'est cogiter dru &
Vif & efficace j'imagine Frédéric Dard les
Alignant toutes ces expressions comme il a
Dû en effet foisonner des cellules souvent
Quotidiennement quand il mijotait tous ces
Bouquins est-ce vrai qu'il a un jour parlé
De son travail en comparant le giga nombre
Des pages rédigées à un himalaya de papier
Meurs pas, on a du monde j'vais pas conter
De craques je l'ai pas lu je l'ai beaucoup
Feuilleté mais j'l'ai pas lu c'est que pas
Trop que j'aime lire un truc avec le temps
Avec le rapport qu'on a avec le temps fuir
Le temps qu'il fait fait rien qu'à fuir et
Nous laisse nous dépatouiller avec c'qu'on
A à faire c'qu'on peut faire c'qu'on pense
Faire c'qu'on pourrait & voudrait & promet
De faire c'qu'on nous laisse faire mais il
Est vrai j'en ai un deux trois à portée de
Paluche souvent des Sanas que je les ouvre
& que je lis que dans sa pomme ça foisonne
Cogite par exemple embêté qu'il est que sa
frite à l'Achille il la retapisse d'ici on
Trouve ça page 35qui suppose qu'l'Achille

En question est loin de l'ici où locute le
Locuteur narrate le narrateur et en "i" se
Fait des réflexions Pourquoi est-il embêté
En tout cas moi je me suis embêté à écrire
Ces derniers vers en voulant y mettre tout
Entier le syntagme "se fait des réflexions
en i" mais c'est pas évident alors j'ai dû
Opter pour "en "i" se fait des réflexions"
Ce qui fait définition pour grille de mots
Croisés trouvez pas mais revenons au souci
De San-Antonio pourquoi donc tout ce souci
Oh y a bien des raisons outre qu'il est un
Peu plongé jusqu'au cou dans la choucroute
A énigmes la semoule à mystères aussi dans
Les ténèbres d'une intrigue mais c'est son
Boulot de héros de roman populaire qu'avec
Raison vous me direz il lui arrive des tas
De trucs au Sana y a comme une intrigue et
Sentiments de l'amourache du léger trouble
Pas de quoi vous arracher la peau du coeur
Mais tout d'même arracher la peau du coeur
Que l'on me pardonne cette image hardie et
Médicalement douteuse qui vont le mener je
Parle des ténèbres de l'intrigue au braoum
Je sais pas où mais je l'ai lu que soudain
Braoum ça fait dans ce roman explosif donc
Même que si j'ai bien compris il se trouve
A un moment tout prêt d'exploser l'Antoine
Littéralement human bomb puzzleabeul elles
le mènent au braoum ses baroques aventures
Qui passent par des serpents aussi si si &
Même sur une banquette arrière je vous dis
Tout voyez que c'est épatant ces aventures
Qui passent par des serpents j'insiste car
ça lui permet au Sana de comparer serpents
Et points d'interrogation je cite :
"Je suis dans un pot de miel époustouflant.
Des reptiles droits sur leurs queues, com-
posent des points d'interrogation vivants."
(p.111)
Voyez cet humour reptilien c'est le cas de
Le dire c'est évidemment au San-Antonio ce
Qu'il faut pour supporter d'existentielles
Chienneries cet humour dis-je exemple c'te
Manière qu'il a le Sana de jongler avec le
Langage ainsi "vieillard maniaque" (p.138)
Pour vieil armagnac c'est la fête au Logos
Les aventures de San-Antonio c'est pour ça
Qu'elles valent leur pesant de beignets et
De dattes fourrées par exemple par pour la
Vraisemblance aussi vraisemblables que des
Promesses électorales vendues au kilo mais
Pour la beauté du lexique et l'inventivité
Expressive la fantaisie spéculative que ça
Tentacule partout chaque coin de phrase ça
Pousse on ne sait quoi qui tient du poulpe
Pouffant du calamar à marrances d'la toute
D'ironie pieuvre sarcastique la prose Sana
Où l'on voit l'effet hallucinogène qu'il a
La puissance évocatrice toute une légende.

 

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 19 avril 2013

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 09:50

18 AVRIL 2013 9 HEURES TELE MELODY

 

Entendu dans une chanson interprétée par Annie
Cordy ce vers à propos de ceusses que le texte
Appelle les "Jules" je cite: "Leur fric au sec
et leur coeur au frigo" marrant la rime en "o"
"fric au"/"frigo" C'te chanson ouïe que j'l'ai
Dans l'émission Allegro sur Télé Melody j'aime
Bien Télé Mélody ils rediffusent des trucs pas
Mal des fois dans la même émission Claude Véga
Chante une parodie de Il est cinq heures Paris
s'éveille la chanson de Dutronc on y entend le
Véga chanter :
"Ecoute moi bien mon petit
C'est la dernière fois, je te le dis
Que tu bois un verre de whisky
Avant de te mettre au lit"
Faut dire pour le comique de la chose que cinq
Ans qu'il a le petit en question & que le papa
En a marre cause le môme n'a pas sommeil zavez
Compris: T'as pas sommeil pour Paris s'éveille
Et la déconfiture paternelle face au gamin qui
Persiste à pas dormir Après il y a le terrible
Gilles Dreu avec une chanson macho je vois pas
D'autre qualificatif La Mégère apprivoisée que
La ritournelle cynique s'intitule et qui dit :
"A coups de coups, à coups de roses
Je saurai bien t'apprivoiser"
Ceci dit la chanson est remarquablement écrite
Du cousu main du beau travail de parolier avec
Une musique qui lui va comme gant de velours à
Rime qui pique mais à la chanter maintenant je
Suis sûr que l'interprète se verrait poursuivi
(ou si ça se trouve pas après tout j'sais pas)
Par les ligues féministes et de citoyenneté je
Suis pas si sûr d'ailleurs qu'à l'époque enfin
Bref tout ça pour vous dire qu'on en entend de
La chanson variée sur Télé Mélody et de la pas
Attendue parfois Sur Toute l'Histoire à propos
De Napoléon entendu "L'aigle ne marche pas, il
vole" ce qui ne se conçoit que si l'on compare
Napoléon à un aigle à l'Aigle emblématique des
Conquêtes sinon c'est bête un peu comme phrase
D'autant plus qu'ça n'a rien à voir avec Annie
Cordy Claude Véga Gilles Dreu dont tantôt.

 

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 18 avril 2013

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 07:40

18 AVRIL 2013 6 HEURES 26

 

On ne choisit pas son mode d'écriture c'est
Lui qui vient vous chercher alors qu'un tas
De cogitations vous agitent ridicules si un
Oeil extérieur pouvait lire dans votre tête
Ridicules tout à fait Y a du violon dans la
Télé on dirait du Bach très construit quasi
Qu'on dirait que ça développe comme un truc
Façon équation mathématique une façon comme
Je me demande équation mathématique ça fait
Pas pléonasme ça? si bin oui bon tant pis à
La musique revenons et donc une façon comme
Une autre de dire que le temps passe que le
Temps passe mais pas linéaire le temps est-
Ce ça que nous apprend la musique qu'il est
Pas linéaire le temps qu'il fout le camp de
Tous les côtés éparpillant émiettant semant
Nous autres en petits bouts qu'il picore le
Néant j'ai parfois pensé que le Néant était
Une poule fou littéraire peut-être ma pomme
Comment dit-on graphomane peut-être je sais
Plus quel auteur à sa mort sa femme a rangé
Soigneusement (ou pas mais je pense qu'elle
A dû faire ça soigneusement) des à foison à
N'en plus finir d'en dénombrer des milliers
de pages inédites dont l'immense majorité à
Ce que j'ai entendu raconter à la radio fut
Erotique et même porno même j'ai entendu ça
Même que pour se faire un peu d'argent très
Discrétement de temps en temps elle négocia
La vente de quelques-unes de ses bagatelles
Littéraires au regretté & défunt scribe qui
Eroto-graphomane pur jus en gribouilla donc
Du cochon toute sa vie c'est que sans doute
Mu par la pulsion langage i pouvait pas les
Retenir ses envies d'érotoscribouille c'est
Que les gens ont de ces manies comment elle
Dit la chanson Les gens ont de ces manies &
Alors Walli ajoute de décalcolmanies plutôt
Zarbi comme formule manies de décalcomanies
Zarbi la façon qu'elles ont les choses sans
Cesse de se faire oublier soudain les voilà
Elles vous reviennent en tête comme ça tout
Le temps je veux dire flottent les choses &
De temps en temps manifestent leur présence
Linguistique là-haut là-bas dans la caboche

 

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 18 avril 2013

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 08:43

JOURNAL JUSTIFIE (11/01/2013)

 

Quand on se lève on entend à la radio
A sept heures du matin ce vendredi 11
Janvier 2013 on entend du pas joli du
Pas beau du réel qui tache pis touche
L'annonce des dépôts de bilan à venir
Y a de quoi décourager le citoyen des
Caisses vides la crise actuelle d'une
Violence incroyable s'accélérant c'te
Crise comme si la France d'abord elle
Avait plutôt tenu le coup pendant que
Le vent mauvais soufflait des actions
Pourries subprimes de vraies attrape-
-couillons ces actions qu'les banques
Semaient partout peste à chiffres les
Pourries actions choléra statistiques
Pourries partout sur le monde d'abord
La France elle résista mais peut-être
Bien pour mieux plonger ensuite c'est
Que ça ressemble assez à ça une lente
Glissade d'abord freinée car beaucoup
De fonctionnaires il y a en France le
Fonctionnaire pas rare qu'il est sont
Consommateurs réguliers ces gens sont
Favoris du crédit ils la font tourner

La machine à produire mais évidemment
C'est limité tout de même & arrive un
Moment elle s'accélère la crise & une
Fois que la glissade s'accélère alors
La fonction publique elle peut pas en
Empêcher l'emballement et pan v'la le
Secteur privé qui paye la note et les
Entreprises qui jusqu'ici étaient sur
La corde raide les voilà qui glissent
Trébuchent tombent & j'entends que je
Ne sais où une policière municipale a
Reçu l'ordre d'aller chercher quelque
Gamine de 5 ans à la cantine scolaire
Cause les parents l'avaient pas payée
La cantine je sais pas vous mais pour
Ma pomme qu'on les utilise nos impôts
Pour aller interpeller des gamines de
5 ans dans des cantines scolaires une
Chose qui fait honte c'est bizarre un
Tel truc le ministre de l'éducation i
Va demander une enquête paraît sur la
Façon dont ça s'est fait la gamine je
Suppose que ç'a dû lui faire drôle la
Policière qui vient la chercher comme
ça l'empêcher de manger peut-être une
Bizarrerie que c'est un truc à points
D'interrogation partout puis la radio
Parle de la guerre en Syrie il y a un
Analyste qui a eu ce mot il y a trois
Quatre jours Le Tueur en Syrie un bon
Mot ce Tueur en Syrie à propos du fou
Qui assassine son peuple là alors que
ça ne fait pas un doute qu'il ne s'en
Sortira pas qu'il finira mal très haï
Haï haï haï haï haï il sera cet homme
Bachar el-Assad haï haï haï haï haï i
Sera une tache sanglante sur la carte
Une tache sanglante dans leur mémoire
Aux Syriens honte vivante et régnante
Honte il fait froid ce matin froid le
Froid j'en ai mangé du froid on prête
A Jacques Lacan ce mot Le réel, c'est
quand on se cogne
Le réel c'est quand

On se les gèle aussi bon j'ai faim il
Faut que je déjeune pain beurré allez
Pain grillé café rien qu'à y penser &
L'écrire ça me donne encore plus faim

 

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 13 janvier 2013

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 10:38

GERARD MANLEY HOPKINS : ANDROMEDA

Now Time's Andromeda on this rock rude,
With not her either beauty's equal or
Her injury's, looks off by both horns of shore,
Her flower, her piece of being, doomed dragon's food.
    Time past she has been attempted and pursued
By many blows and banes ; but now hears roar
A wilder beast from West than all were, more
Rife in her wrongs, more lawless, and more lewd.

        Her Perseus linger and leave her to her extremes ?
Pillowy air he treads a time and hangs
His thoughts on her, forsaken that she seems,
    All while her patience, morselled into pangs,
Mounts ; then to alight disarming, no one dreams,
With Gorgon's gear and barebill, thongs and fangs.

(Gerard Manley Hopkins)

Un sonnet, cette anglo-saxonne rêverie, sonnet où il est question donc d'Andromède, dans une belle formule d'Andromède du Temps ; l'antique Temps d'avant la naissance du dieu maigre, et le temps de sa patience, à Andromède, et qui à sa roche attachée attend le monstre. Dans les vers de Hopkins, il s'agit d'un dragon, animal lié au temps, justement qu'il les referme ses ailes, le dragon, sur ses proies, qu'il cuit - ce qui montre que le temps sait cuisiner ; donc à cuire à feu très vif, en deux coups de gueule, ou de naseau, je sais pas par où qu'ça vloufe, moi, les grandes flammes dévoratrices que sur les fleurs & les êtres les dragons balancent avant de les dévorer. Ce qu'elle attend, c'est aussi Persée, qui viendra le trucider, l'autre flambeur là, auquel est livrée, ligotée, à poil - vu qu'elle est belle, dit-on, alors autant que les gens auxquels on la racontera, la légende, puissent se rincer l'oeil de voyeur qui dans leur tête traîne toujours un peu, sans grande malice mais quand même, donc très belle & nue & très vouée à se faire bouffer par l'dragon, Andromède, parce que c'est comme ça, na ! qu'ont voulu les dieux et qu'a dit l'oracle d'Ammon. Ce que j'aime bien itou dans ce sonnet, c'est outre la wilder beast from West, qui me sonne dans la tête comme un titre qu'il propose, Ed Wood, dans le film de Tim Burton, c'est que la patience d'Andromède n'a pas l'air, le Persée, d'le presser outre mesure, vu qu'il s'amuse à méduser la méduse, rappelant du coup (d'oeil) que la fascination, pas d'autre objet qu'elle même qu'elle a, la fascinante fascination.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 3 juin 2012

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 17:11

J'ECOUTE THE WALL

J'écoute The Wall de Pink Floyd course de
Chiens fous à travers les rues le son des
Guitares électriques me la flanque facile
Cette image de chiens lancés et aussi une
Impression d'un vent panique d'un souffle
Panique d'un espace soudain qui s'ouvre à
Je ne sais quelle parole venue d'ailleurs
Et qui vous tombe dessus comme si soudain
La vérité s'était mise à vous chercher je
Sais que j'exagère quand j'écris cela car
Ce n'est jamais que de la musique mais la
Musique dite pop/rock et sans doute assez
Celle du Floyd plus que bien d'autres une
Puissance qu'elle a à évoquer tout ce qui
Dans le réel semble déborder d'énergie et
De rêve de lucidité et de songe semble le
Tonnerre annoncer et le jaillissement des
Anciennes messagères ce sont là foudres &
Là d'autres voix que celles si pleines de
Raison de la chanson française ce sont de
Folles voix qui disent la folie l'étrange
De l'être dans les villes immenses le feu
Qui couve dans les têtes ce qui hante les
Miroirs brisés qui jonchent les anciennes
Demeures et les cris derrière les murs.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 25 avril 2012.

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 16:11

EN ECOUTANT LA RUELLE DES MORTS

"Thou hast a base and brickish skirt there, sours
That neighbour-nature thy great beauty is grounded
Best in ; graceless growth, thou hast confounded
Rural rural keeping - folk, flocks, and flowers."
(Gerard Manley Hopkins, Duns Scotus's Oxford)

"Tu as un vil pourtour briqueux, là, qui sûrit
La nature voisine où ta grise splendeur
S'implante au mieux ; tumeur ingrate, tu marris
le rural rural demeuré - gens, troupeaux, fleurs."
(traduction : Pierre Leyris ; source : Gerard Manley Hopkins, poèmes et proses, édition de poche Points, Editions du Seuil, 2007)

Je lis du Hopkins j'aime bien Hopkins
Traduit par Pierre Leyris excellent à
Lire ces phrases on les dirait sur le
Point de se déchirer se naufrager une
Errance au-dessus de l'abîme un fil y
Porte votre foi votre certitude qu'il
y a un sens fatalement un sens à tout
ça qui s'agite qui s'encontre se mêle
L'Oxford de Duns Scot Voilà ce que je
Lis pour l'heure c'est un sonnet dans
La deuxième strophe surtout je trouve
De quoi rêver pourtant pas joyeuse la
Strophe plutôt sinistre morne même le
Faubourg quasi no man's land zone une
Frontière la nature l'humain les murs
Mais dans ce morne la féerie du style
Ce qu'il dit de la ville l'expression
Vil pourtour briqueux par exemple qui
Désigne ces murs de briques qui n'ont
Pas l'air très entretenus toujours un
Peu sales dans le Nord rouges et puis
- je parle du Nord de la France - y a
Cette expression grise splendeur très
Exact c'est qu'ça vous en fabrique de
La nostalgie aussi ces murs rouges la
Ville où vous avez traîné vos guêtres
Z'y avez traîné votre enfance dans la
Poussière du jaune dessus le soleil y
Passe la lenteur des faucheux on voit
Aussi le rural rural demeuré c'est la
Traduction de Pierre Leyris je trouve
ça très bon ce rural rural demeuré ça
Mime exactement le vers anglais rural
rural keeping
excusez mon accent très
Rural encore le décor interurbain des
Routes et chemins et des champs et du
Plus ou moins boisé des haies isolées
Quelques maisons des fermes rares les
Gens qui passent des chiens on entend
Aussi gueuler des coqs nous passons à
Vélo sur la route c'est il y a un bon
Bout de temps                     Les
Mots les v'là écrits en l'écoutant La
Ruelle des Morts la déjà un classique
Chanson d'Hubert-Félix Thiéfaine avec
Son bourdon qui résonne au clocher de
sa nostalgie et ses enfants cueillant
immortelles & chrysanthèmes car voyez
y en a des deuils à la pelle qu'on en
ramasse des deuils du passé tout mort
jadis en bas dans la ruelle des morts

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 22 mars 2012

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 13:29

JOURNAL

Nous sommes le dimanche 7 août 2011
Une agence de notation a ôté un A à
La note américaine coup de tonnerre
Ça ce triple A dégradé j’entends la
Radio Richard Millet raconte que le
Rock la musique la plus stupide que
C’est le rock même que Millet y dit
Que les concerts rock ressemblent à
Ces manifestations que voir qu’on a
Pu au XXème siècle à Nuremberg tous
Ces rassemblements rituels funestes
Des nazis récupération des symboles
Au profit des valeurs de mort je me
Demande s’il exagère pas un peu bon
Moi Richard Millet je sais même pas
Qui c’est apparemment c’est un type
Qui écrit j’ai pas lu d’ailleurs je
M’en tamponne le coquillard avec le
Bottleneck d’un bluesman fantôme il
Peut dire ce qu’il veut je sais que
L’on peut aimer Ravel et les Stones
Quant à la fameuse transcendance de
La musique savante ça me fait assez
Rigoler comme si la musique n’était
Pas autre chose qu’un jeu savant un
Pur jeu de l’esprit ceci dit pas de
Ça qu’il cause pourtant il a dit de
Toute musique qu’elle était tournée
Vers Dieu même les plus profanes en
Voilà une de sottise ou alors c’est
Que Dieu est un parfait synonyme de
La perfection alors oui toute œuvre
D’art est tournée vers Dieu en cela
Que toute œuvre d’art tend à l’être
Beau à une espèce de perfection Bon
Je viens de donner à manger à Maxou
Doucine Maquis Mordicus ce sont mes
Quatre chats et le chien Melchior a
Aussi eu sa gamelle de pâtes viande
En boîte et quelques lambeaux de la
Peau de deux cuisses de poulet nous
Les avons dévorées hier midi les os
De poulet je les ai pas donnés très
Dangereux dit-on les os de poulet i
Se cassent et blessent le chien qui
Peut en mourir on dit des lames ils
Sont cuits c’est peut-être encore +
Dangereux ces os durcis par le fait
D’avoir été cuits mais ça en fait à
Vrai dire j’en sais rien les os qui
Se cassent sous les crocs du toutou
Ça fait comme des arêtes du coupant
Ça fait comme des tranchants il y a
Quelqu’un qui lit de la belle prose
De Cyrano de Bergerac le vrai C’est
Sur France Musique lit une page des

Etats et Empires de la Lune
pour ce
Faire il emploie l’accent des lunes
D’antan avec consonnes terminales &
Tous ces sons étranges qu’au Québec
On en entend encore des comme ça il
Paraît Benjamin Lazar c’est son nom
A ce lecteur intéressant à qui l’on
Doit aussi un Bourgeois Gentilhomme
Epatant à la bougie et la musique à
Lully après sur les ondes de France
Musique brève féerie d’un chœur qui  
Chante le beau A Day In The Life un
Régal pour les arrangeurs ces jolis
Morceaux de la légende pop Les Cris

De Paris
c’est leur nom à ce groupe
Vocal très excellent qui a fait une
Si épatante reprise des Beatles moi
Ça me plaît plus que Wagner coup de
Canon ce genre de légèretés tout ce
Boucan que ça fait Wagner que ça en
Finit pas ça me fait penser à Woody
Allen - il y a bien deux l à Allen?

« A chaque fois que j’entends du Wagner
J’ai envie d’envahir la Pologne » qu’il
Aurait dit Woody Allen C’est marrant ça

(A suivre...)

Patrice Houzeau
Hondeghem, septembre 2011

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 13:24

OTTO DIX JOURNALISTE SYLVIA VAN HARDEN
(1926)

Sur fond rose la dame je dirais pas fille à
Décrire ce corps dans une robe à carreaux à
Décrire ce regard que l’on pressent perçant
Et fatigué blasé peut être pas ils sont ses
Cheveux courts longue main à cigarette elle
Fume d’ailleurs boîte d’allumettes & paquet
Une boîte plutôt elle est ouverte il y a du
Rouge et du blanc des cigarettes à carreaux
Sa robe rouge & noire pas l’air commode une
Femme de caractère la femme volontaire sans
Doute une à qui on ne la fait pas qu’on les
Voit ses dents rouges ses lèvres comme sang
A l’autre main doigts écartés sur son flanc
La main qui fume elle est au bout d’un bras
Appuyé sur le dossier de la chaise et porte
Une bague mariée elle est peut-être en fait
Non car la bague elle est pas mise au doigt
Long qui faut de très longues mains ouverte
Sa bouche en avant le menton volontaire ses
Dents on les voit ses dents elle sourit pas
La souris a plutôt un air d’écoute critique
ou de venir de dire a des lunettes aussi et
a pas l’air commode & très pâle aussi craie
son visage on la sent nerveuse cette dame &
active sans doute une journaliste en pleine
discussion elle a cet air des personnes qui
ont toujours à dire à préciser à demander à
analyser assise à une table de café on voit
un verre à cocktail à paille dedans qu’est-
ce qu’elle fait là ce café c’est sans doute
un lieu fréquenté par les journalistes lieu
à la mode où artistes et intellectuels vont
et viennent se voient s’évitent disent vont
et viennent discutent politique disent vont
et viennent s’amusent boivent & disent vont
et viennent discutent boulot et disent vont
et viennent circulent gesticulent un peu et
posent aussi comme si c’était un théâtre le
théâtre des modernes, avant toute barbarie.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 18 août 2011

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