17 février 2009
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LA VIPERINE
Deux fois sur l'aride et la pierre. Les taches brun-noir mangent les petits masques des circulantes. Les poils raides rappellent d'anciennes sauvageries où un esclave coûtait moins cher qu'une vache, rappellent les serpents de la reine et les villas sous le soleil de plomb bleu, entre les fruits et les cris.
Ce sera d'abord la dame rouge des désirs et des crimes, bien avant le mystère et la rime, puis les fées brèves et bleues de l'été, enfin la fête fauve éparpillée des papillons violets, mauves, éphémères comme l'idée d'une chanson. On voit rarement par ces chemins les blanchisseuses et les petites filles à l'ancienne mode.
Le triangle du fruit mime de loin la tête du serpent; pourtant, par analogie, on la croyait remède aux morsures de vipère.
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 24 juillet 2005
Deux fois sur l'aride et la pierre. Les taches brun-noir mangent les petits masques des circulantes. Les poils raides rappellent d'anciennes sauvageries où un esclave coûtait moins cher qu'une vache, rappellent les serpents de la reine et les villas sous le soleil de plomb bleu, entre les fruits et les cris.
Ce sera d'abord la dame rouge des désirs et des crimes, bien avant le mystère et la rime, puis les fées brèves et bleues de l'été, enfin la fête fauve éparpillée des papillons violets, mauves, éphémères comme l'idée d'une chanson. On voit rarement par ces chemins les blanchisseuses et les petites filles à l'ancienne mode.
Le triangle du fruit mime de loin la tête du serpent; pourtant, par analogie, on la croyait remède aux morsures de vipère.
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 24 juillet 2005