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7 février 2016 7 07 /02 /février /2016 21:11

NOTES SUR LES PORTES DE LA GLOIRE

« Les Portes de la gloire » (sorti en 2001) est un film français réalisé par Christian Merret-Palmair. C'est une comédie qui grince. Les principaux acteurs en sont Benoît Poelvoorde, Michel Duchaussoy, Etienne Chicot, Yvon Back, Julien Boisselier. Le scénario et les dialogues sont signés Pascal Lebrun, Christian Merret-Palmair, Benoît Poelvoorde. La musique est d'Alexandre Desplat.

« Les Portes de la Gloire » c'est un
film qui commence par des tambours à
la va-t-en-guerre On entend une voix
qui speake amerloque J'comprends pas
cause que je l'cause pas l'amerloque
Je comprends « Come on » L'amerloque
demande à un gars pourquoi en retard
qu'il est A cause du breakfast peut-
être « juste un morceau de croissant
désagréable voix puis ton de cassant
chef oui chef « en passant » le bout
de croissant puis « triste image que
vous donnez de la France » qu'il dit
jacte cause speake l'amerloque & pis
que c'est bien désappointant tout ça
« and remember » pis i cause de keys
et de success puis on entend chanter
« Dans Les Villes De Grande Solitude »
la chanson de Michel Sardou qu'c'est
une bonne chanson d'ailleurs qui dit
bien qu'ça se perd la superbe virile
dans les villes modernes anonymes et
formatées qu'ceci dit moi à mon avis
dès qu'il y a d'la conscience y a du
meurtre & qu'la civilisation ça sert
jamais qu'à sublimer le meurtre puis
en attendant on va tout de même sous
le nombre crever il pleut maintenant      

Tiens il pleut je suppose qu'il pleut
ça ressemble au son de la pluie qu'ça
flique & floque & fait des flaques et
j'aime bien flanquer des f façon d'la
Zut flanquant baff-baff! force gifles
aux têtes à claques de l'invisible On
cause dans la pluie je m'dis des fois
qu'on cause dans la pluie qu'on cause
dans l'indistinct qu'on cause qu'nous
les vifs on pige pas ce qu'ils disent
les autres comme ça dans la pluie Pas
la voix d'un autre qu'on entend cause
la voix d'un personnage du film c'est
la voix du personnage joué par Benoît
Poelvoorde (il s'appelle Demanet) aux
prises (il téléphone) avec quelqu'une
qui regrette embobinée qu'elle fut et
qu'elle aurait aimé s'désabonner mais
c'est trop tard qu'il lui dit et donc
il l'envoie sur les roses & j'entends
car j'écris en écoutant le film après
seulement je vérifie certaines choses
et encore pas toujours je ne fais pas
dans le filmologique vu que je scribe
dans l'amusette bon j'entends dans le
film « Tu sais c'est qui l'nouveau ? »
Y a donc un nouveau dans c't'histoire
un monde de représentants de commerce
de VRP ça je le savais déjà j'ai déjà
vu le film le gars le nouveau là il a
fait des études de commerce il débute
sa carrière « My way to succiç » qu'i
dit l'autre Me fait penser au guignol
personnage de Jean-Claude Convenant i
s'appelle Michel je crois ici mais il
dans « Caméra Café » (série culte) se
blaze Jean-Claude Convenant Ce timbre
de voix c'est celui d'Etienne Chicot.

Il ne joue pas Michel Etienne vu
qu'il joue Patrick il raconte et
y a Michel il rit façon d'phoque
il raconte Patrick que dans c'te
région chaipas si vous avez noté
ils s'appellent tous Derval puis
on prend le VRP pour une copie à
Laurent Fignon N'est-il pas vrai
que nous sommes tous cousins mes
frères Le nouveau çui-là qui fut
interloqué en amerloque au début
du film Jérôme le nouveau serait
son futur beau-fils au patron de
la boîte c'est ce qui s'dit dans
l'équipe Bruits de moteur car on
circule c'est qu'on en fait d'la
route & qu'on l'sillonne le pays
pour vendre du Ralph Spiegel ses
bouquins à Ralph Spiegel ça fait
bien passe-partout comme blaze &
puis international C'te boîte si
elle s'appelait Pégasse ce blaze
ferait genre Pégase alourdi dada
chuté dans la gadoue mais j'l'ai
berlué des ouïes c'pégasse-là et
c'est Pégase son nom à la boîte.

« La première qualité du vendeur,
c'est l'observation » en v'là une
à la Convenant Jean-Claude Y en a
plein d'sentences & lieux communs
tout au long du film Les Vendeurs
Représentants Placiers (VRP) tout
qu'ils observent & du rapace dans
la mirette puis l’œil américain i
zont Lui observent les mœurs à la
province genre que le voisin s'il
chope un ulcère l'autre de voisin
i va s'faire « pousser un cancer »
terrible & lucide observation car
i sont pas que pauvres cons & ils
ont aussi un cerveau les vendeurs
& ils en ont des trucs & ficelles
les arpenteurs de boue pluie vent
canicule dans la région du Derval
y en a plein et l'autre il phoque
de rire qu'c'est sous-entendu que
c'est tout consanguin and co dans
la région sais pas ce qu'ils ont.

Voilà comment qu'on vend du « Pégase
Diffusion Paris » même si « on n'est
pas de Paris » c'est le vernis qu'le
vendeur flanque à son baratin & tant
pis s'il se mélange les pinceaux y a
le gag du cramique et d'la céramique
vendent d'la camelote encyclopédique
à des gens ordinaires i pleut encore
marrant chaque fois qu'le personnage
joué par Benoît Poelvoorde pointe le
groin i s'met à tomber des cordes de
pendus façon d'dire sans doute qu'il
est rien moins qu'ennuyeux l'Demanet
déjà qu'il a l'air con comme la lune
bête comme ses pieds tiens à nouveau
les martiaux tambours c'est qu'l'mec
interprété par Poelvoorde c'est chef
de secteur qu'il est puis tente d'en
imposer au nouveau-là le beau-fils &
de lui tirer les vers du nez que des
fois qu'il serait quelqu'un le Régis
Demanet petit chef que le Patron lui
Demanet petit chef aurait repéré lui
le Patron Monsieur Beaumont citation
du film Le Pont sur la Rivière Kwaï.

Après il y a une jolie musique du
mélancolique à longues notes d'la
zique genre séquence émotion J'ai
regardé un peu là et faut bien le
dire que ce film il est aussi sur
le suicide sur le lent suicide et
la tentation d'en finir d'un coup
qu'ils traînent avec eux les gens  
qui se rendent compte parfois que
c'est pas vraiment une vie que la
vie qu'ils traînent & y a un truc
dur de dit qu'le vendeur Michel i
balance comme ça que les chômeurs
ça les rassure qu'un « sapé comme
un prince » vendeur il sonne chez
eux pas toujours facile le métier
qu'les gens ça leur arrive d'vous
menacer d'un coup de pied au cul.

Maintenant évidemment i font ça
par téléphone de vendre et i se
prennent des insultes plein les
oreilles C'est le monde moderne
chacun essaie de profiter d'son
prochain et de gagner du pognon
sur son dos pendant que j'cause
du marketing moderne dont je me
fiche très royalement il y a de
la musique il y a d'l'accordéon
guitare électrique genre balade
tsoin-tsoin & promenade rythmée
sur les trottoirs de nulle part
quelque part en France Ah c'est
pas du cramique ni du comique &
pas cosmique le taf d'en vendre
des bouquins qu'en fait tout le
monde s'en fout qu'le nouveau i
se prend râteau sur râteau il a
pas d'expérience du coup il est
pas convaincant pas l'air sûr &
pour la vendre sa salade i faut
pas avoir l'air cornichon l'air
d'avoir l'air faut avoir et pis
paraître sûr de soi & maître de
sa destinée pis assez fort pour
en imposer à ses contemporains.

« Je ne dois pas être jugé sur
le nombre de fois où j'échoue,
mais sur le nombre de fois où
je réussis » Il se répète c'te
phrase-là le nouveau on dirait
d'la méthode Coué La musique à
la bande-son j'aime bien et je
pense aussi mais ça n'a rien à
voir avec la musique du film à
Paroles Paroles Paroles qu'ils
chantaient Dalida & Delon il y
a des lustres chouette chanson
évidemment rien à voir avec le
film mais quand même que c'est
que paroles et carabistouilles
ce qu'ils content les vendeurs
Là le personnage de Demanet il
fume la pipe ça distingue même
que ça fait angliche & colonel
du Pont de la Rivière Kwaï son
héros à Demanet c'est que d'la
fiction colonel de cinéma rien
une marionnette de studio rien
du pur malt aussi il boit Rien
qu'un plagiat Régis Demanet un
plagiat d'la fiction qu'on lui
vend et qu'il prend pour de la
vérité comme nous tous qu'on y
croit bêtement à tout ce qu'on
nous conte et qui ne sert qu'à
nous flouer sur le nul sens de
ce monde là où on sait d'moins
en moins quoi faire que jamais
qu'ça va mieux qu'on nous gère
plus ou moins sereinement c'te
dégringolade qu'on sent que ça
va arriver qu'tout l'absurde à
c'monde ça va nous sauter à la
gorge un d'ces jours qu'on n'y
pensera même plus à vrai dire.

Il tente Régis d'faire copain-copain
avec le futur gendre du patron qu'on
croit Mais en fait il se venge qu'il
l'engueule dans les yeux de la pitié
lui reproche la pitié qu'on lui voit
dans les yeux quand il démarche Sont
pas aveugles les gens & lui comme si
il était pas assez rapace & toujours
trop humain le Jérôme Il tente Régis
quand même de l'mettre dans sa poche
le beau-fils en lui offrant des bons
de commande remplis & qu'il n'a plus
qu'à mettre son nom dessus « Tu veux
goûter ma tarte ? » Jérôme il est en
belle-famille Je reconnais la voix à
Jean-Luc Bideau c'est lui le père de
la fiancée c'est lui l'boss Monsieur
Beaumont riche et vulgaire c'est que
le monde est surtout aux mains d'une
poignée d'riches & vulgaires pis qui
gèrent un nombre croissant que ça de
croître ça n'arrête pas & infiniment
d'âmes de plus en plus pauvres Après
la scène de chasse (eh oui la chasse
le client c'est qu'un gibier & vivre
grenouiller dans la métaphore & s'la
sentimentaliser c'te chasse à courre
à laquelle on participe tous sur nos
chevaux d'parade à désastre voilà ce
que c'est que vivre) Que ça pourrait
« être du melon transgénique » c'est
le métier qui rentre Jérôme commence
à avoir l'aplomb de raconter des tas
de blagues pour fourguer sa camelote
C'est vrai aussi que l'on y vit dans
le monde du trans- du n'importe quoi
à la pistache Ceci dit ça a toujours
été comme ça l'Histoire De n'importe
quoi en pagaille & batailles qu'elle
est faite & il y a qu'les historiens
et les philosophes idéalistes pour y
voir autre chose que d'l’imbécillité
Régis Demanet une histoire drôle pas
vraiment drôle qu'il raconte du lieu
commun encore Dans un café Jérôme et
Régis qu'ils sont & même qu'il pleut

Il pleut La première partie du film
est marquée par la pluie Régis fait
dans l'sentencieux qu'les chiens ça
soye plus fidèle que l'humain c'est
pas douteux Il y a un chien dans ce
café mais par contre celui-là i pue
qu'il l'écarte le puant clebs C'est
qu'le réel pue rien à faire le réel
vous avez beau l'désodoriser pue la
mort le réel n'êtes pas d'accord et
que j'ai le tarin trop délicat sans
doute Bah pensez ce que vous voulez
c'est bien votre droit Régis il lui
donne chaipasquoi à Jérôme il a une
idée derrière la tête l'Régis qu'il
lui file un dossier une répartition
si j'ai bien compris un plan sur la
comète à lui faire passer au patron
il a confiance qu'en tout cas Régis
il espère s'faire bien voir et être
distingué enfin & sortir réellement
du rang Après y a mariage la mariée
Hélène c'est la fille du patron y a
d'l'accordéon le Patrick Sergent il
baratine des jeunes femmes le Régis
tente lui aussi mais il se plante &
s'artrouve tout seul que son cadeau
en « étain martelé par derrière » i
sert son à la tête de Mozart dedans
cadeau d'étain martelé par derrière
sert de cendrier maintenant Après y
a tête-à-tête entre le beau-père et
le gendre Il est question du christ
supervendeur Maintenant on danse et
chenille farandole & musique d'sots
les mariages quoi y a même un genre
de musique de cirque & un air connu
ah oui c'est ce qui est sifflé dans
Le Pont de la Rivière Kwaï Hello le
soleil brille brille brille Marrant
surtout que comme on l'a vu pas mal
qu'il flotte dans ce film puis elle
est de nouveau sur la route la fine
équipe des vendeurs Y a un zozo qui
gueule dans un porte-voix & dans la
voiture la conversation roule aussi
sur la comparaison Johnny-Sardou de
ces conversations à passer le temps
qu'on doit passer forcé fatal c'est
comme ça avec nos contemporains des
fois qu'ils seraient pas synchrones
avec nous peut-être pas tout à fait
normaux j'veux dire pas tout à fait
comme nous Y a des vulgarités après
sur un poil trouvé qu'il est prêt à
« l'expertise s'il faut » il dit le
Michel Moineau parce qu'il a autant
de cervelle qu'un moineau peut-être

Tous au bord d'une piscine
qu'ils sont maintenant Ils
disent des bêtises pis des
minabilités Demanet il est
ridicule grotesque et très
vulgaire Se pointe Demanet
trompe à slip kangourou le
v'là à jacter de stratégie
marketing un genre de truc
avec lequel on leur bourre
le mou aux étudiants & aux
politiques aux braves gens
aussi qui y croient à tout
ce qu'on leur dit alors là
je fais une pause histoire
d'en griller une Ce qu'ils
font donc maintenant c'est
une idée à Demanet chef de
secteur des simulations de
vente Le sketch rapidement
tourne court because qu'un
représentant de commerce à
trente ans d'expérience il
a pas réellement besoin de
simulation & il la connaît
la musique puis qu'au chef
de secteur il lui rabat un
peu son caquet Après c'que
l'on entend c'est un genre
de musique jazz-rock genre  
de musique façon y a comme
qui dirait un malaise dans
la civilisation & v'là nos
vendeurs dans une cité une
de ces merveilles du futur
tours de béton et de verre
où vendre ça devient assez
difficile dur et éprouvant
les gens i n'écoutent même
plus que les oreilles leur
en sont tombées de tant de
moderne partout La voiture
tombe en panne & les voilà
plantés dans le nulle part
sous un ciel trop bleu car
eux viennent du Nord De la
pluie Sont plus chez eux i
se sont aventurés Ils sont
pas ces vendeurs d'l'enfer
sur leur terrain de chasse
Comment ça va tourner c'te
tournée là dans le Sud que
le chef Demanet s'pourrait
qu'il perde son sang-froid
pète les plombs d'ailleurs
Benoît Poelvoorde c'est un
acteur du nerveux du vif &
de l'exubérant Les entends
de nouveau les tambours et
ce martial son sec saccadé
qu'ils ont les tambours de
guerre Le chef i fait quoi
Il prépare quoi J'sais pas
J'entends les tambours pis
des bruits d'trucs machins
qu'on bouscule i sont donc
dans un nouveau secteur…

« On gagne pas une guerre sans
perdre quelques batailles » il
martialise le Régis Jérôme lui
propose de prospecter à deux &
Régis que c'est lui le chef et
qu'un chef ça décide tout seul
Régis refuse puis il se plaint
qu'on lui a volé quelque chose
qu'c'est embêtant cause il est
allergique à chaiplusquoi mais
que maintenant dans sa boîte à
gants il a un P.38 qu'il dit i
pète les plombs non le chef de
secteur J'entends des coups de
feu mais Demanet précise qu'un
flingue d'alarme qu'c'est Pète
les plombs oui pète les plombs
Sons d'voitures sur la route i
roulent donc quand même que la
camionnette déconne Michel lui
dans la région-là il a sa mère
devant la télé dans une maison
de retraite Il va la voir il a
pas grand-chose à lui dire Une
mine à blues un peu ce film si
l'on y réfléchit qu'l'humanité
pas très reluisante l'humanité
qu'elle semble pas tout à fait
glauque mais très médiocre pis
long le temps semble plus long
le ciel est bleu le temps long
des avions passent eux roulent
i roulent i roulent en causant
minable cause qu'on cause tous
plus ou moins minable puis ils
ont affaire à du pas facile la
clientèle en ont marre que les
mômes mal élevés ils ont envie
de les et qu'les bavards casse
-choses ils auraient comme des
envies de cogner i sont un peu
dans la panade les vendeurs et
i vendent plus les vendeurs du
coup i s'engueulent s'prennent
la tête i s'tapent dessus même
que le chef de secteur il perd
le contrôle de la situation là
citation du film Le Pont de la
Rivière Kwaï comme quoi il y a

un moment où « on est plus prêt
de la fin que du commencement »
j'entends un sifflement & jette
un coup d’œil l'a du coton dans
l'écoutille le Régis qui essaie
de la ressouder son équipe c'te
réplique « comment a pu-t-on en
arriver là » qu'il balance sans
rire ça m'avait fait rire quand
je l'avais entendue la première
fois que j'ai vu le film Puis i
font la fête Patrick Sergent il
baratine dans une boîte de nuit
Ça s'agite la panse en rythme &
pis ça picole picole et déconne
tout ça bien ennuyeux Balzac le
plus vieux vendeur celui-là qui
rassure i bâille à ce spectacle
de pauvres minables qui boivent
un coup de trop pis qu'ça finit
qu'ils l'ont paumé leur chef de
secteur Mais où il est ce con ?
Le voilà tout seul sur la route
le Régis Ils tentent bien de le
récupérer mais il a une dignité
de colonel anglais Régis & faut
dire qu'un peu bourré qu'il est
Régis qui suppose qu'exprès ils
l'ont fait exprès d'le paumer i
refuse Régis d'y monter dans la
camionnette et comment qu'ça va
finir comment l'équipée sauvage
à eux autres surtout que Jérôme
i s'est passé un truc là Jérôme
apparemment il a basculé Jérôme
chuté dans le néant tout noir &
i les sent plus ses jambes il a
besoin d'être rassuré il beugle
et il se plaint qu'il ne pourra
plus jamais marcher tu es là il
demande à chacun Patrick Michel
tu es là Michel Jean-Jacques tu
es là mais en fait il blague il
a rien la farce s'finit tout de
même par un drame je ne vous en
dis rien n'avez qu'à le voir le
film et puis l'écouter la belle
page classique qu'il lit Michel
Duchaussoy Oraison funèbre Puis
rappel de l'imposture du monde.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 7 février 2016.

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 09:25

AH LES COMIQUES !

 

1.
Dans le film Le Magnifique, de Philippe de Broca, jolie belmondienne comédie, y a un moment où l'écrivain populaire de la série des Bob Saint-Clar (on dirait le blaze d'un de ces zozos de DJs à la noix qui pressent en s'agitant la couenne, les bras et leurs dessous de, sur des boutons et deux ou trois notes d'électronies à touches, se prenant des fois pour des musiciens), où le romancier en série donc imagine que les dents d'un rat destiné à je ne sais quelle torture infâme - infâme, ah les infâmes ! - sont imprégnées de cyanure - "...et les dents de ce rat sont imprégnées de cyanure" fait-il dire à l'ignoble Kharpov (comment ça s'écrit-y ça, Karpof sans hache après le cas ? Karpov ? avec un f final ou un v ?)... Le drôle est dans le va et vient entre les scènes fantasmées (l'écriture du roman) et la triviale réalité du populaire scribe, lequel s'aperçoit que eh bien non, ça, ça ne va pas du tout, ça, que le rat ait les dents imprégnées de cyanure, qu'il va crever évidemment, ce rat, qu'il décide de faire dire à Karpov, lequel, en bon professionnel, attend patiemment dans la scène fantasmée que l'action se poursuive, fait dire à son vilain qu'il a la rage alors, ce rat, et Kharpov répond "Bon..." et l'action continue.

 

2.
Dans un épisode de l'excellent Caméra Café (avec Bruno Solo et Yvan Le Bolloc'h), dans la bouche d'Hervé Dumont, le syndicaliste marron, collectionneur de galets peints, radin, mesquin, intelligent, puéril comme bien souvent qu'on le reste, et surtout magouilleur au CE (Comité d'Entreprise) de sa boîte, cette réplique de conclusion : "Je veux bien être malhonnête, mais on ne m'en donne pas les moyens !". Phrase d'une grande lucidité qui rappelle qu'en période de crise, c'est dur pour tout le monde, y compris les crapules.

 

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 7 juin 2013

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 23:58

AU FOND LE CORBEAU

 

"- Au fond, le corbeau, c'est peut-être bien vous ?"
"- Pourquoi pas ?"
C'est dans le film Le Corbeau, de Clouzot, ce dialogue entre le docteur Germain et le vieux cynique psychiatre. Film vipérin, film vénéneux... poison des lettres anonymes... poison des désirs... poison des pourquoi pas qu'il serait, le médecin, un "sombreur de polichinelles" (comprenez un avorteur), et pourquoi pas qu'une telle ferait porter les cornes à son mari, et pourquoi pas des louche affaires, magouilles et tripatouilles, puisque cela existe dans la réalité... Notons que la réalité d'alors, 1943, c'était la France occupée, la France en proie à la délation, à la lettre anonyme justement, au règne des Corbeaux, la France de la lutte souterraine (l'assassinat du coupable par une justicière de l'ombre comme référence à la Résistance, c'est tout de même étonnant qu'on dit que personne ne semble s'en être alors aperçu, que personne n'ait vu alors que le film tout entier est une métaphore de l'Occupation)... Le film montre aussi que tout se sait toujours, et ce que l'on ne sait pas, on l'invente... Les gens, scribes, bavards, rumeur sur pattes, court les rues, la petite ville repliée chauve-souris... prise de peste, façon Camus... Il y a la peste, celle des salauds, aussi la petite peste, c'est l'adolescente un peu trop curieuse, tourmentée des hormones, qui espionne, sous-entend, allusionne, persifle... c'est pas elle la coupable... Pas non plus Marie Corbin, malgré son nom... non, c'est pas elle. Pas le nom qui est coupable.

 

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 6 juin 2013

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 11:16

OUI MAIS LUI IL ETAIT EN L'AIR

 

Je regarde Fantômas contre Scotland Yard
Avec Louis de Funès et son fameux "Et le
pendu alors ?" "Oui mais lui il était en
l'air, il pouvait pas savoir." Citant de
Mémoire je suis à peu près certain de me
Gourer un peu mais c'est quasi ça Il est
Difficile pour moi de la commenter cette
Phrase Je ne peux dire que le comique de
La réplique est dû surtout à la vivacité
Du ton employé par Louis de Funès du vif
Du nerveux du syncopé du réactif qui lui
Fait dire au commissaire Juve pas mal de
Non-sens & c'est ce non-sens ce décalage
Entre la masse fantôme du pendu et cette
Ignorance dont Juve le dote l'expliquant
Cette ignorance de la présence ou non du
Cadavre qui n'fait rien qu'à disparaître
Par la position aérienne du pendu ce qui
Induit d'ailleurs que les bonzes volants
Les yogis lévitants & autres envolés par
La grâce de Dieu seraient très ignorants
& c'est ce non-sens ce décalage qui fait
Rire d'autant plus qu'il est inattendu &
Pourtant nous savons bien que le Juve de
Louis de Funès est un grotesque oui mais
Qui prouve par son non-sens que l'humour
Absurde et même ici l'humour noir est la
Noblesse du grotesque sa promotion à une
Finesse remarquable par sa désinvolture.

 

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 9 mai 2013

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 01:29

OU L'UN DE CES REVOLUTIONNAIRES ROMANTIQUES
En regardant "Corto Maltese : La Cour secrète des arcanes" (Film d'animation de Pascal Morelli, 2002).

 

1.
Dans La cour secrète des Arcanes, un personnage constate que ces temps-ci, il ne manque pas de gens qui meurent sans savoir pourquoi. On mesure sans doute le trouble des temps à ce nombre.

 

2.
"Où l'un de ces révolutionnaires romantiques" : le Major s'interroge sur le statut de Corto Maltese dont l'être est, par définition, énigmatique.

 

3.
La valse dans le ciel se moque et tente le tir.

 

4.
Dans les aventures de Corto Maltese, on tue pour se désennuyer ou se défasciner, ou on ne tue pas. "Soyez gentil, abattez-le" dit la duchesse, pour s'excuser ensuite de cette tentative.

 

5.
"je disparais toujours dans les tempêtes de neige, c'est plus fort que moi." Corto est celui qui est dans le plus fort que soi, le réellement plus fort, celui qui l'emmène outre la mort attendue du personnage.

 

6.
"Pour ma part, je crois donc qu'il est préférable de mourir" : ce qui entraîne en effet la mort du personnage et fait dire à Raspoutine qu'il n'a jamais entendu un raisonnement aussi absurde.

 

7.
C'est dans la neige que Corto se récite du Rimbaud, dans la neige qui abolit le temps, la neige qui tombe sur les cadavres.

 

8.
La voyante qui ne voit plus que du sang se condamne à mort.

 

9.
Corto Maltese est un implicite rêvé. Celui des règles insupportables de la vie réelle. S'il n'était que ces règles, l'existence serait d'une infinie brutalité. C'est l'implicite des autres règles, celles de la vie symbolique, celles de la légende qui permettent de supporter, voire de transcender ce qui n'est que violence, avidité, opportunisme, jalousie, affectivité animale, survie. La sainteté est dans la force du symbolique face au croc.

 

10.
Corto Malteses : "Je suis parti et je suis revenu" : c'est le propre des personnages de fiction. Les vivants ne reviennent que si on les cherche, ou que s'ils vous cherchent.

 

11.
Dans les aventures de Corto Maltese, la beauté est souvent d'une lucide et suicidaire cruauté.

 

12.
"Deuxième beauté, c'est mon premier nom" : phrase admirable, qui fait sourire, ne prête pas à conséquence, inscrit le personnage de Shangaï-Li dans une légende, le souvenir qu'en gardera Corto Maltese pour le reste de nos jours.

 

13.
L'une des qualités de ce film est qu'il donne l'occasion de réentendre la voix de Marie Trintignant, cette voix si belle qu'elle semble recéler dans son grain une partie de l'énigme de la beauté.

 

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 5 février 2013

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 16:37

PÂLEUR SAVANTE

 

1.
Si le feu consume le bois jusqu'à l'os, c'est que, dans l'arbre, il y avait quelqu'un.

 

2.
La pâleur savante des visages gothiques souligne que le sang a coulé.

 

3.
Dans le film La Belle endormie, de Catherine Breillat (France, 2011), "Qu'est-ce que vous faites ici en robe d'autrefois ?" C'est que l'autrefois est d'une étoffe précieuse, rare et subtile comme la beauté.

 

4.
La beauté ignore parfois à quel point elle est subtile. Cette ignorance fait sa cruauté.

 

5.
La femme shaman dans La Belle endormie : "Je ne fais que ce qui me paraît juste et ce que je peux faire." C'est là le credo de la plupart des gens. Et pourtant.

 

6.
Dans la vie réelle, ce n'est pas d'un prince charmant dont les jeunes femmes tombent amoureuses, c'est d'un contrat d'assurances. Sinon, c'est qu'elles sont encore des jeunes filles.

 

7.
"... et puis les étudiants [en médecine] font des blagues ; ils ne sont pas très respectueux des corps. C'est normal, ça les aide à surmonter l'angoisse..." (une jeune femme dans le film "Faut que ça danse!" (Noémie Lvovsky, France, 2007) : d'ailleurs, il n'y a pas que les étudiants qui font des blagues avec les corps ; toute la société fait des blagues avec les corps. Le corps est un sujet de blague obscène, de farce macabre. Et ce sont les médecins qui ont la charge de réparer les dégats causés.

 

8.
"Il y a beaucoup de choses que l'on croit impossibles, et qui arrivent pourtant." (une autre jeune femme dans le film "Faut que ça danse!") : d'une certaine manière, chaque personne est une succession d'impossibles qui arrivent pourtant.

 

9.
Une partie de l'échec de l'Education nationale tient à ce qu'elle est basée non sur l'égalité des chances mais sur la puissance du "désir mimétique" (expression de René Girard) : ce qui fonctionnait assez bien pendant les Trente Glorieuses (quoique, dans bien des cas, l'école n'était alors guère plus qu'une formalité, qu'un passage obligé et relativement court, le marché avalant les cohortes), fonctionne avec de grandes difficultés en période de crise économique. La satisfaction du désir mimétique induisant une certaine réussite sociale, l'Education nationale se retrouve court-circuitée par la nécessité, pour des familles de plus en plus fragilisées, de trouver une porte de sortie. Les élèves étant obligés, par la stagnation des marchés, de rester de plus en plus longtemps "entre les murs", la satisfaction du désir mimétique s'en trouve retardée, et même perturbée jusqu'à ce que ce désir se change en frustration plus ou moins perceptible. L'Etat fait ce qu'il peut pour maintenir à flot ce désir mimétique qui jusqu'ici garantissait l'ambition nécessaire à la pérennité des postes, mais les marchés courent plus vite que lui et, peu à peu, la crise s'aggravant, l'Ecole est perçue de plus en plus souvent comme une nécessité et comme une fatalité. Si l'on ajoute à cela la tendance lourde, défendue par bien des technocrates et certains syndicats, de voir dans le diplôme une sorte de "minimum social", l'on voit que l'Ecole est encore loin de sortir de l'ornière où elle cahote et raconte des histoires.

 

10.
Je me parle beaucoup à moi-même, et ne suis pas toujours de mon avis.

 

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 4 janvier 2013

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 01:41

UNE POURSUITE ONTOLOGIQUE
Notes sur Blade Runner, de Ridley Scott (1982)

 

1.
Blade Runner... le film de Ridley Scott... la beauté de l'inhumain qui malgré tout fascine comme s'il était humain... Ce qui tisse nos rapport aux autres, c'est la part d'inhumanité (ou d'humaine saloperie) qui traîne en eux, et dont il faut se garder... je pense quelquefois que ce sont de très vieux crabes qui vivent dans tous ces crânes que je croise... que veulent ces crabes-là ? Vous pincer évidemment.

 

2.
La beauté de l'inhumain qui fascine comme s'il était humain... c'est que la beauté relève de l'humain... une manière de s'approprier le réel... nous dessinons des êtres splendides... des fauves magnifiques... les uniformes des armées les plus féroces furent parfois très beaux... Ce qui fascine dans Blade Runner, c'est que les non-humains, les "répliquants", sont en fin de compte plus humains que certains humains, ils sont ultra-humains... plus forts, plus efficaces, plus perspicaces, plus beaux, plus fragiles aussi... c'est cette fragilité qui les rend d'une étrange préciosité.

 

3.
Sans doute, dans le futur, nous tomberons amoureux et nous vivrons avec des êtres merveilleux et créés de toutes pièces. Peut-être même ignorerons-nous que ce sont de pures consciences artificielles ; peut-être même ces êtres l'ignoreront eux aussi. Et nous nous dirons que, quand même, ils étaient, somme toute, assez médiocres, nos ancêtres.

 

4.
Si ça se trouve, nous n'avons jamais su que nous n'étions pas des humains. Ainsi je songe que l'humain est une invention de l'humain.

 

5.
Importance de la musique et des lumières dans Blade Runner. Dans certaines séquences, - celle de la mort de la fille au serpent par exemple -, la musique de Vangelis me fait penser à celle de Pink Floyd (notamment l'album Wish You Were Here). Les lumières sont urbaines, crépusculaires, traversées de pluies et de faisceaux lumineux. La pop sophistiquée et l'obscure clarté des lumières flanquent à cette poursuite ontologique une atmosphère de fin de l'être, c'est-à-dire d'avénement de l'être.

 

6.
Blade Runner est l'un des premiers films de la mode gothique telle qu'on l'entend actuellement : esthétisme du beau bizarre, rock progressif, lumières sombres, climat orageux, tendu, pluvieux, violence, ambiguité des postures, technologie dépravée, quelques références au folklore sado-maso (le cuir, la souplesse des corps, la beauté vénéneuse), omniprésence de la mort et de la souffrance psychique, interrogation sur le statut de l'humain.

 

7.
Il est à noter que, comme les humains, les répliquants se débarrassent de leur Créateur, avec cette différence que le créateur des répliquants n'est qu'existence, cependant que le Dieu des humains n'est qu'être.

 

8.
Le dernier répliquant, Seigneur et Nouvelle créature, avant de mourir, hurle, loup que traque l'humain, loup pourchassé par l'humaine meute.

 

9.
Le film semble postuler qu'une conscience artificielle s'humanise au contact de l'humain, est capable d'empathie et sait reconnaître la beauté. Autrement dit, l'humain contaminerait l'inhumain. Mwouais...

 

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 2 janvier 2013

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 17:15

COMIQUE LOGOS

1.
L'univers est peut-être un rubik's cube infiniment complexe que Dieu, pour passer l'éternité, essaie d'ordonner.

2.
De la cosmique introduction, façon Guerre des Mondes avec plongée dans les lointains sidéraux, voix off grave et posée et considérations philosophico-astro-physico-pontifiantes, de l'astrale scène initiale du film "Y-a-t-il un flic pour sauver l'humanité ?" avec l'excellent Leslie Nielsen, je retiens la sautillante fillette, robe de nuit blanche et bougie à la main, qui figure ainsi une étoile naine, et l'oeuf sur le plat pour signifier une galaxie. De la fantaisie pure. Et pour moi de l'espace poétique :
Alors je l'entendis rire, l'étoile naine,
De sa muette voix, elle me dit Hélène,
Ou Marie, ou Carole, ou tous les noms qui trainent
Dans le coeur des garçons ; c'est ainsi qu'ils m'appellent :
Elise, Ursula, Claire ou encore Lison...

De temps en temps, quelque oeuf bien jaune et blanc qu'a frit
Au miroir du cosmos, sur le plat des ténèbres,
De sa fourche qu'il pique et - zou ! dans les ténèbres
La voilà engloutie toute la galaxie !

Et que ceux qui n'aiment pas ça aillent voir ailleurs si Godard n'y est pas.

3.
De quelques lecteurs du bref précédent, j'entends déjà, car j'ai l'oeil fin et l'oreille américaine, des sourcils se lever : Tiens, Houzeau aime bien Y-a-il un flic pour sauver l'humanité ?, comme c'est curieux... Oui, certes, je le confesse, et aussi Y-a-t-il un pilote dans l'avion?, et Louis de Funès aussi, que j'ai parfois entendu mépriser par je ne sais quel metteur en scène de théâtre subventionné, et les films de Pascal Thomas (un de nos plus grands réalisateurs, j'en suis certain). C'est qu'il en faut du talent à un acteur pour créer son propre type, son propre caractère, pour y sembler si parfaitement à l'aise que l'acteur et son rôle ne semblent plus faire qu'un à la manière de ses maîtres archers dont l'arc, dit-on, est devenu le prolongement du corps. Charlie Chaplin a réussi cela, et les Marx Brothers, et Jerry Lewis. Mais c'est que l'on fait des distinctions, savez-vous : Les Monty Python, très bien, les Monty Python, très no-sense, so british, isn't it ? mais Bennie Hill, ah non, caca boudin ; Alphonse Allais, très bien, Alphonse Allais, très fin, très subtil, très français n'est-ce pas ? Mais l'Almanach Vermot, ah non, boudin caca, Vermot ! Eh bien moi, je ne mange pas de cette langue-de-belle-mère-là, moi, j'y trouve parfois mon compte d'absurde et de fantaisie, dans Bennie Hill, et dans l'Almanach Vermot et dans Le Petit Baigneur, et dans les comédies avec Leslie Nielsen ou Steve Martin. Certes, tout n'est pas bon ; c'est assez vulgaire même (mais pas toujours), je suis d'accord et n'apprécie pas le numéro du pétomane ; il n'en reste pas moins que le comique a cet immense avantage de rappeler que le langage est avant tout invention du monde, fantaisie du monde, et, somme toute, puisque tant de gens usent des mots pour en dire la laideur, l'ennui, l'horreur, et le fatal qui ne manquera pas d'arriver, autant qu'il y en ait pour en dire le ridicule, le grotesque, la fantaisie, le non-sens et ce qu'il y a de poétique à regarder le réel avec les yeux de Mister Bean.

4.
Peut-être le Livre des livres est-il Alice au Pays des merveilles ? Peut-être sommes-nous l'infini prolongement de la rêverie de Lewis Carroll ? Ou l'infini prolongement du songe d'Alice, laquelle a peut-être rêvé aussi cet étrange conteur de paradoxes...

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 28 avril 2012

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 08:15

FANTASMAGORIE

Ce n’est pas tant que le cinéma vise à supplanter le réel par « la création d’un substitut total du monde sensoriel » maus c'est qu'il tend à imposer au monde du réel une manière de le regarder spécifique, basée sur « le droit du plus fort », la magie des audaces, et la relativité de l’importance de la vie humaine. C’est surtout pour le cinéma américain de consommation courante que cela vaut. Il y a aussi un autre cinéma, qui vise à la démagogie des sentiments, au politiquement correct, au pieux mensonge.
Cf Jim Morrison :
 « Like the Phantasmagoria, its goal is the creation of a total substitute sensory world.” (Jim Morrison, Seigneurs et nouvelles creatures, 10/18, p.116).
« Comme la fantasmagorie, son but est la création d’un substitut total du monde sensoriel. » (traduction : Yves Buin et Richelle Dassin). 

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 10 janvier 2009

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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 12:11

DEMON

Démon : créature contenant et exerçant le mal. Les démons sont les métonymies du mal et servent à considérer que le mal fait consciemment existe en soi et ne dépend pas du seul vouloir humain. D'ailleurs, les démons ne s'intéressent aux humains qu'en tant qu'outils pour lutter contre le Bien. Ainsi, dans le film L'Exorciste de William Friedkin (1973), la préadolescente n'est possédée par le démon (le pas jojo Pazuzu) que parce qu'elle un moyen de provoquer en duel (l'exorcisme) le père Merrin. Le corps humain n'est jamais qu'un outil dont le démon use, et il n'est donc de salut  que dans l'esprit de bonne volonté (le Père Merrin) ou la rédemption (le Père Karras).

 

Patrice Houzeau

Hondeghem, le 4 janvier 2009

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