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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 15:46

Nous faisons nos chemins comme le feu ses étincelles. (René Char, Eloge d'une Soupçonnée précédé d'autres poèmes, Poésie/Gallimard, p.130).

Ainsi les insectes, véritables maîtres de ce monde d'herbes et de morts, sont énergie pure, feu froid d'antennes, de pattes, de mandibules, habitants des "vergers transhumants" puisque le vent est porteur de semences.

La phrase est ainsi rythmée : 3/3/4/4 mais la syllabe féminine qui termine la séquence semble rompre avec le rythme de marche des syllabes toniques masculines et pourrait évoquer le jaillissement épars des étincelles du feu :

Nous faisons / nos chemins / comme le feu / ses étincelles.

Nous trouvons un effet similaire dans la très jolie expression de Jean le Boël : Sur les chemins ouverts où le "è ouvert" évoque cette "ouverture des possibles" qui caractérise l'enfance ainsi que les chemins de notre imaginaire.

               Patrice Houzeau
               Hondeghem, le 7 août 2005

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