EVIDEMMENT IL Y A
Evidemment il y a la 
de Pink Floyd
Il plane aussi quelques cadences de batterie
Y planent des prés hantés de colchiques Il y
A des voix dans les villes et sonne étrangement
La voix des machines ce cri spectral ce dont la
ne sait rien qui vous regarde Il y a tant
De fantômes aujourd'hui qu'on ne sait plus où
Pink ! poser le pied sans réveiller quelque énigme
Floyd ! et la brume étire ses électriques syncopes.
Note : Vous aurez reconnu la fameuse pochette de l'album Atom Heart Mother qui fut enregistré en 1970 par le groupe Pink Floyd.
Je suis certain que cet album, ainsi d'ailleurs que l'ensemble de l'oeuvre du groupe, passera à la postérité alors que la plupart des compositeurs de cette musique contemporaine que l'on dit savante sera bien vite oubliée et que leurs oeuvres - tellement scolaires, tellement atonales -, ne seront plus guère étudiées que par des musicologues à moitié sourds et à la vue basse.
Cet album est célèbre pour sa suite de 23 minutes et puisqu'elle s'intitule Atom Heart Mother, cette suite, nous dirons donc que le titre de l'album est un titre éponyme, ce qui ne mange pas de pain mais fort utile lorsque l'on veut épater les copains.
On y entend Nick Mason jouer de la batterie avec une aérienne élégance et la guitare de David Gilmour est, - c'est ce qui, par ailleurs, caractérise son style -, à la fois très précise, sans distorsions inutiles et cependant allongeuse d'accents à la manière des guitaristes de blues.
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 12 août 2006
Commentaires
ET si c'était le contraire, comem tujours? Et si on oubliait pink floyd comme on a oublié luis MAriano? Car l'histoire va ainsi: Tout le monde se fout d'Hardy le drmaturge "best seller" du XVIIe.s et l'on admireMolière dotn assez peu de gens avaient vu les pièces! On a oublié Fréron, mais on lit Diderot dont beaucoup d'ouvrages furent quasiment ignorés en son temps (sans compter ceux qu'on a retrouvés depuis)... On n'écoute aujourd'hui beucoup moins Telemann que Bach... Oui: les modes passent et les choses profondes restent... Et les chefs d'oeuvres musicaux des Bach ignorés des années 70 vont peut être ressurgir alors que la tyrannie de la pop, comparable à cele du foot et aussi organisée financièrement ne sera plus qu'un souvenir pour érudits maniaques... Qui se souvient de Reda Caire, de Rina Ketty?
Il y a eu sous le règne poppeux de vrais mouvements réelle ment undeground et censurés de fait par les voleurs de blues et les major companies de disques... il y a eu une résistance à la pop, au fric et à la révolte bien pensdsante qui se servait de la musique... je réécoute Luc Ferrari, et bon sang, c'est autre chose... Moi j'aime bien la pop, mais comme j'aime la variété... C'est bien.
En ce moment, de plus, les mouvements musicaux étouffés reviennent: tango, flamenco, jazz manouche tc, en se rénovant et moins samlis par le fric des major companies... ca vient aussi du lent mouvement de l'a grande époque du mépris, voir du racisme musical, de l'intolérance pop qui a tout étouffé...
Il se passe quelque chose en "art contemporain" vachement contemporain d'en ce moment même et qui vient de cette époque d'étouffement... Ca sort, ça bouge, ça ne se vend pas aussi bien que Pink Floyd...mais c'est une peu plus profond... Bach et Mozart vont peut-ête apparaîtres sous les décombre d'un désastre musical et pictural! ET, comme Bach et Mozart, Molière ou Diderot, sotméconnus au profit des Hardy, pixérécourt, Pink floyd, Luis MAriano et autres investisements rentables... L'histoire l'a constamment dit.Elle le redira peut-être...
Il est vrai que le final de cette longue plage d'Atom Heart Mother sonne pompeusement et serait sans doute à refaire.
Néanmoins, Pink Floyd aura eu le mérite de chercher réellement à introduire certaines techniques de la musique contemporaine dans leur travail. Ils ne se sont pas contentés de saupoudrer leurs chansons d'incongruités sonores pour faire avant-garde. A mon sens, mis à part l'épatant Franck Zappa, ils sont les seuls dans le domaine de la pop à avoir poussé l'expérimentation aussi loin.
Bon, maintenant, c'est sûr que c'est pas la IXème de Beethoven non plus !
Je pense qu'il arrivera à la pop ce qui est arrivé au baroque. Elle subira un long purgatoire, - avant les années 90, les amateurs de baroque étaient considérés comme de doux rêveurs ignorants des belles et tonitruantes choses du romantisme allemand et italien du XIXème chose (Wagner et les opéras choucrouteux du bel canto castafioresque)- et maintenant, les divas elles-mêmes aspirent à la sobriété du chant baroque !
Pour ce qui est de la pop, je pense que ce sera idem : le public sérieux, "averti", se contraindra à ne pas s'ennuyer aux concerts de musique savante sans humour ni ligne mélodique et, dans un siècle ou deux, on déterrera les Pink Floyd, Franck Zappa, Led Zep, et les Beatles et les Stones, on en montrera les facilités (les compositeurs baroques, en dehors des lignes mélodiques, ne composaient pas tout eux-mêmes, se contentant souvent de donner des indications sur le type de basse continue désiré, et se renseignant sur les caprices de la mode en matière d'orchestration)mais on s'étonnera itou que l'on ait laissé dormir si longtemps ces petites perles que sont "I am the Walrus", "See Emily Play", "No quarter", etc...
NB : C'est vrai que Bruno Letort compose fameusement bien ! Je suis d'accord.
Patrice Houzeau
