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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 10:58

DISPARITION

Et, au seuil d'une de ces pièces, qui évoquent ces intérieurs clairs et lisses - cependant que hantés - des tableaux de René Magritte, l'inspecteur Dupont, avec un -t, tout de noir vêtu, comme un croque-macchabée, portant moustache en brosse et chapeau melon, à l'image de son double Dupond, avec un -d, puisqu'ils sont appelés à tous se ressembler, les fonctionnaires de la sécurité nationale, autant par manque de personnalité (cependant que Dupond et Dupont brillent justement par le grotesque attaché à leur personne, ce qui est, après tout, une manière d'avoir de la personnalité) que par souci d'anonymat (bien que, parce que grotesques justement, Dupont et Dupond ne passent guère inaperçus) - l'inspecteur donc constate avec l'effarement du fonctionnaire devant un événement qu'aucune circulaire n'a prévu, effarement comparable sans doute à celui du coq devant un radio-réveil, ou à celui d'un banquier devant une dégringolade boursière, que :

- "Sapristi !... Le mort a disparu !..." (Hergé, Le Secret de la Licorne, page 29, case 8, éditions Casterman).

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 19 janvier 2008

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