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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 23:23

A PROPOS DU DISFARMER PROJECT

Je viens de voir ça sur Mezzo LiveHD, ce mardi 6 mars 2012, le Disfarmer Project de Bill Frisel, ou comment faire de l'excellente musique, sophistiquée, élégante, mélancolique sans être nunuche, à partir d'une base country tout à fait reconnaissable. J'ai pensé à certaines tentatives de Neil Young pour renouveler le genre. C'est pas trop comparable en fait. La musique vient illustrer les photos d'un certain Mike Disfarmer (1884-1959), photographe qu'un site qui lui est consacré présente comme un grand portraitiste. L'art se nourrit ainsi de ce qui fut, ou plutôt de ce qui reste de ce qui fut. Peut-être s'agit-il d'en définir l'être, l'absence au coeur de ce qui demeure, en l'occurence une collection de photographies d'Américains de L'Arkansas de la première moitié du XXème siècle, - visages clairs et peu de sourires -, celle de la Grande Dépression et de la Seconde Guerre Mondiale. Intéressant aussi de voir comment un art aussi synchronique que la photographie (l'étant fixé dans le temps) s'inscrit dans la diachronie de la musique (qui est l'art de renouveler à chaque interprétation la façon qu'ont les humains de mesurer le temps).
La performance a été enregistrée dans le cadre du festival "Banlieues bleues" en 2011. Il y a de la guitare (Bill Frisel), de la "steel" guitare (Greg Leisz), du violon (Carrie Rodriguez), de la basse (Viktor Krauss), qui semblent, dans des séquences plus ou moins longues mais toujours originales, gentiment se balader le long des vieux chemins mi-poussiéreux, mi-venteux du country and western.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 6 mars 2012

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