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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 08:27

ET QUELQUE CHOSE ARRIVE

131.
Je ne puis voir quelqu'un souffrir par amour sans en éprouver envie de rire et vague mépris. Quand moi-même je suis pris, chipé, floué, il me semble souffrir d'un malaise existentiel si profond que je m'en sens aspiré façon tourbillon des sept boules de cristal. Ce n'est pourtant qu'un battement d'ailes froides dans la poitrine, le drôle d'oiseau de nous qui s'agite un peu.

132.
C'est par ennui que nous tombons amoureux. On a besoin que quelque chose arrive, et quelque chose arrive, fatalement. Les gens qui ont des problèmes, je veux dire de vrais problèmes (de santé, d'argent, de survie) ou qui ont charge d'âmes n'ont pas le temps de tomber amoureux. Si cela arrive, c'est par nécessité, non par ennui.

133.
Remettre la romance à plus tard est sans doute ce que, la plupart du temps, nous avons de mieux à faire. Et pourtant, on finit, un jour ou l'autre, par s'en mordre les doigts, par sentir passer l'aile froide là, quelque part, à l'intérieur, où ça fait mal-être soudain.

134.
L'aphoriste est un intuitif du cordeau.

135.
Nous conjuguons toute notre vie ; nous nous situons ainsi plus ou moins efficacement par rapport au temps.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 19 mars 2012

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