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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 15:42

GOUFFRE A TROMPES
(En feuilletant Salammbô, de Gustave Flaubert)

Dans le chapitre La bataille du Macar, j'ai relevé les lignes suivantes parce que j'aime bien relever des phrases, qu'ça passe le temps. Par contre, lire des bouquins, qu'est-ce que je trouve ça barbant ! Seigneur ! je me demande pourquoi ils bouquinent autant les gens & pourquoi, s'ils n'y sont pas obligés, passent-ils tant de temps à lire, les gens :

"Ils se développèrent sur une grande ligne droite, qui débordait les ailes de l'armée punique, afin de l'envelopper complétement. Mais, quand on fut à trois cents pas d'intervalle, les éléphants, au lieu d'avancer, se retournèrent !"

Quel barouf & quelle furie dans la poussière qu'ça devait faire, ces batailles avec éléphants... Sûr, barrir et pas rire que ça devait, hurlances à trompes et grand aplatissement du bipède. Remarquez, les gros engins, ça a longtemps servi ; voyez les divisions blindées jusqu'à ce que l'on a appelé la théorie du "rouleau compresseur" qu'ils ont servi, les chars, même si l'avion maintenant il les aplatit, explose, charcute, les fait voler en éclats, les blindés. Bon, à l'époque et dans la phrase de Flaubert, les éléphants aux Carthaginois d'Hamilcar hop! ils se retournent comme si, face aux hordes barbares, ils préféraient ne pas engager le combat. Alors, tout le monde s'en va : l'armée d'Hamilcar se barre dare-dare, les Barbares leur balançant alors javelots, dards, balles de fronde, et tout ça fait dans le lointain du tourbillon et du tumulte; et c'est comme un gouffre, écrit Flaubert, qui les attirait.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 5 juillet 2012

 

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