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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 22:38

LA MORT DE C'T'HOMME MÊME QUI S'APPELOT ARTHUR

Regardez c't'homme il a des douleurs
La main sur le coeur il chancelle Ah
Vite vite vite faut qu'on le secoure
Et qu'on l'entoure de soins sinon au
Cimetière on lui portera des fleurs.

Le quasi mouru se remémore
Tout ce qui s'a passé dans
Son passé avant qu'il soye
Tout à fait très mort v'là
D'abord que ça commence un
Jour qu'il croyait encor à
L'amour et tout çi tout ça

Ce soir youp la lop ! c'est la fête
Ce soir j'vas lui dire tout l'amour
Qu'j'avions pour elle oh ce soir ça
Va être mon jour c'est ainsi que de
L'espoir plein la figurative Arthur
Se faisait des illusions because la
Donzelle a des amours qu'elle tient
Secrètes et en pince pour Jean-Yves
C'est sûr ce soir Arthur va y avoir
Droit à l'amertume d'la déconfiture

Après voyez comme c'est bizarre il
S'a remémoru la légende du marquis
Qu'a mouru dans les roses même que
Tout son corps c'était franchement
Pas beau à voir un drôle de bazar.

Las sans bras ni jambes ni tête je suis vaincu
Se disait le chevalier me voilà dans les roses
Se disait le chevalier qu'était tout percé une
Fois que t'as vécu que veux-tu faut bien qu'tu
Te reposes sans bras ni jambes ni tête & c'est
Pas encore ce soir que tu iras faire la fête &
Lui dire tout l'amour qu't'avions pour elle la
Donzelle qu'est si mignonnette avec sa tête si
Bien frisée qu'on dirait une salade blonde ses
Gambettes qu'on dirait les boudins blancs qu'à
La nouvel-an on dévore goulûment aussi qu'elle
A de mignonnes menottes si habiles à casser le
Cou des lapins pour dimanche qu'est le jour du
Seigneur qu'on va à l'église entendre la messe

Enfin tandis qu'il allait laisser ses osses
A la terre et son âme à diable sait qui une
Mine féroce lui apparut sur la face et v'là
Qu'i s'montra assez curieux dans le loquace

Nous sommes sur la terre qu'y faisons-nous
Voici le genre de questions qui sert à nib
Voici le genre de fariboles qui à l'envers
Vous la mettent la coupe au bol et vous le
Secoue le bocal qu'vous v'là phénoménal Ah
Certes en voilà bien de beaux mystères des
Etants plutôt que rien et du rien plus que
Tout que voulez-vous c'est ainsi pas autre
Ment beaucoup qui dit savoir pourquoi tout
ça voici et voilà ment beaucoup voilà tout

Pis il mourut.
Pis on l'enterra.
Pis on a bu.
Pis on s'rentra.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 30 avril 2012

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commentaires

P
<br /> Merci beaucoup pour ce commentaire. Ce texte est en fait composé en vers justifiés : il en existe une version sur mon autre blog littéraire, sur canalblog, catégorie "Vers justifiés". Le même<br /> texte mais avec un nombre égal de signes et d'espaces dans checune des strophes.<br /> <br /> <br /> Patrice Houzeau <br />
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D
<br /> Je ne sais plus de qui entre Goethe ou Shakespeare à dit ceci ;<br /> <br /> <br /> 'que le nombre de gouttes qui composent mon verre soient autant d'années à ajouter à ta vie'...<br /> <br /> <br /> Surement dans le Faust que j'ai lu cela... Je vois mal Obéron dire à Titania cela... <br /> <br /> <br /> "Pleure les hommes, pleure destinée..." JB (et pas JC)...<br />
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