DU MINOTAURE
"Et la Crète fumant du sang du Minotaure"
(Racine, Phèdre, vers 82)
Le Minotaure on s'en souvient bête
De fable maudit bestiau un monstre
En l'île de Crète fatal ce monstre
Mi-homme mi-taureau il me rappelle
Ce personnage du beau Satyricon de
Federico Fellini somptueux solaire
Et profond comme la tragédie et ce
Vent qui souffle tout du long film
Magnifique avec cette séquence qui
Le montre portant pour couvre-chef
Une tête de taureau de combat ceux
Qui s'aventurent que l'on aventure
Dans le Labyrinthe il n'en faisait
Qu'une bouchée en combat singulier
D'ailleurs dans la fable c'est que
Rien moins qu'anthropophage qu'est
Le rejeton des batifolages curieux
Tout de même ces accouplements des
Humains avec des animaux ici c'est
De Pasiphaé fricotant avec devinez
Quoi un taureau blanc que Poséïdon
Avait envoyé le cocu du dieu Minos
enferma le monstre dans ce lieu où
L'on ne peut jamais savoir où l'on
Est le Minotaure au Labyrinthe est
Assez mangeur d'humains Athènes la
Grande cité grecque devait fournir
Chaque année en chair fraîche sept
Jeunes gens sept jeunes filles car
Est-elle goulaffe l'affreuse bête!
Qui enfin fut fracassée par Thésée
Ce qui me permet d'en arriver ici.
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 17 février 2008
