21 février 2009
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De la "Boulette d'Avesnes"
BRÈVE MAIS EXCELLENTE - ÉVIDEMMENT ! - CONTRIBUTION A L'OEUVRE DE MORALE ET DE MÉTAPHYSIQUE CULINAIRE DE MONSIEUR DE RUDDER
"Boulette d'Avesnes"
Jean l'Anselme, dans une belle et bonne page de prose intitulée Agnès évoque une enfance dans le Nord : On faisait aussi un fromage pourri qui puait fort à force de moisir sur les rebords de fenêtres. Ceux qui le revendaient l'appelaient "Boulette d'Avesnes". (Jean l'Anselme, Agnès in Ecrit(s) du Nord, numéro 8, octobre 2002, p.57).
Ceci dit, c'est pas si mauvais, la Boulette d'Avesnes, qui, avec le Maroilles et le Vieux-Lille font partie du folklore des puants fromages du Nord.
Ainsi, dans un restaurant dunkerquois, ai-je pu voir servir parcimonieusement, comme si l'on craignait d'épouvanter le client, ladite "Boulette".
Dans les Flandres françaises, au contraire, le Bergues lui ne pue pas, selon la tradition de non-puanteur des fromages flamands.
On peut donc faire une distinction entre fromages "picards" qui embaument, fromages démonstratifs et gueulards - que l'on peut accompagner d'ailleurs de la traditionnelle Jeanlain ambrée - et fromages flamands, discrets et de bonne compagnie qui s'accommodent de bières moins exultantes que la Jeanlain, des bières comme la "Trois Monts", la "Blonde d'Esquelbecq", la bière de table de Saint-Sylvestre Cappelle par exemple, bonnes bières certes mais nettement moins vachardes que la Jeanlain qui jadis coula souvent dans les gosiers des lycéens.
Maintenant les lycéens fument du "teush" et ne s'occupent ni de la Jeanlain ni de la Boulette d'Avesnes.
O tempora ! O mores ! comme disait l'autre...
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 19 novembre 2005
BRÈVE MAIS EXCELLENTE - ÉVIDEMMENT ! - CONTRIBUTION A L'OEUVRE DE MORALE ET DE MÉTAPHYSIQUE CULINAIRE DE MONSIEUR DE RUDDER
"Boulette d'Avesnes"
Jean l'Anselme, dans une belle et bonne page de prose intitulée Agnès évoque une enfance dans le Nord : On faisait aussi un fromage pourri qui puait fort à force de moisir sur les rebords de fenêtres. Ceux qui le revendaient l'appelaient "Boulette d'Avesnes". (Jean l'Anselme, Agnès in Ecrit(s) du Nord, numéro 8, octobre 2002, p.57).
Ceci dit, c'est pas si mauvais, la Boulette d'Avesnes, qui, avec le Maroilles et le Vieux-Lille font partie du folklore des puants fromages du Nord.
Ainsi, dans un restaurant dunkerquois, ai-je pu voir servir parcimonieusement, comme si l'on craignait d'épouvanter le client, ladite "Boulette".
Dans les Flandres françaises, au contraire, le Bergues lui ne pue pas, selon la tradition de non-puanteur des fromages flamands.
On peut donc faire une distinction entre fromages "picards" qui embaument, fromages démonstratifs et gueulards - que l'on peut accompagner d'ailleurs de la traditionnelle Jeanlain ambrée - et fromages flamands, discrets et de bonne compagnie qui s'accommodent de bières moins exultantes que la Jeanlain, des bières comme la "Trois Monts", la "Blonde d'Esquelbecq", la bière de table de Saint-Sylvestre Cappelle par exemple, bonnes bières certes mais nettement moins vachardes que la Jeanlain qui jadis coula souvent dans les gosiers des lycéens.
Maintenant les lycéens fument du "teush" et ne s'occupent ni de la Jeanlain ni de la Boulette d'Avesnes.
O tempora ! O mores ! comme disait l'autre...
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 19 novembre 2005
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