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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 16:13

AU-DEHORS

« Au-dehors, il n’y a que le vent et les ténèbres ; Ossip et Velitcho parlent peu. » (Jean Ray, Le Gardien du cimetière).

L’au-dehors, l’extérieur du monde clos où le narrateur, par le contrat de la fiction et par l’engagement qu’il a signé, est relégué. C’est qu’il y a trouvé une fonction (gardien des morts). Il y a aussi trouvé sa place de narrateur fictif. L’au-dehors est un « il n’y a que ». Il y a bien quelque chose, de l’étant qui s’agite, mais qui se situe en dehors du cercle. Au-delà du cercle. Ou plus exactement il constitue le cercle, les limites du cercle étant aussi les limites du vent et des ténèbres. Le cercle magique dans lequel s’enferment ceux qui veulent se protéger des démons souligne la nature démoniaque de l’en-dehors. Le vent et les ténèbres sont donc ces limites du cercle d’où le narrateur écrit (il tient son journal) pour les lecteurs de l’au-delà du cercle. Les deux autres gardiens, Ossip et Velitcho, ne commentent pas l’en-dehors. Ils parlent peu. Ce sont des êtres de l’en-dedans.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 16 janvier 2010

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