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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 21:55

CE QUI FAIT QUE LES ASTRES

"Je suis une oubliette et dans mon coeur tu es
Tombé" me dit Elise alors qu'on revenait
D'être allé chercher dix kilos de patates
Sous le ciel d'Hazebrouck tant pis j'ai pas la rime ;
Mais ce que je veux dire est qu'il y a plein d'astres
Dans le ciel ; dessous je passe ils ne me voient pas
Car ils n'ont ni yeux ni bouche d'ailleurs, les astres ;
Ce qui fait que les astres ne me parlent pas.

J'aime bien les bouquins de vulgarisation qui causent de physique quantique, d'astrophysique et tout ça d'cosmique à quoi que couic je pige, mais qui me donnent à rêver, que ça me fait impression de labyrinthe, effet de dédale, du genre ressenti la première fois que j'ai ouvert un album des Naufragés du Temps de Paul Gillon, que c'était il y a longtemps, dans une vie antérieure je crois.
Stephen Hawking, Une belle histoire du temps, traduit de l'anglais par Béatrice Commengé, Flammarion, 2005 : A la page 96, le paradoxe des astronautes en orbite pour qui un signal émis chaque seconde par une étoile s'effondrant finirait par être un "mais c'est éternellement qu'ils devront attendre le signal envoyé à 11 heures..."
Comme c'est curieux et puis qu'on serait, en raison de la bisbille entre forces gravitationnelles sur l'étoile s'effondrant, étiré comme un spaghetti, une force vous tirant par les pieds et l'autre vous prenant la tête.
Il est question aussi, dans la même page, d'un "rayon critique qui aurait vu la formation de l'horizon événementiel." Comprends pas. Les "rayons critiques", pour moi, ras des pâquerettes, ce sont ces bipèdes petits bâtons à tête d'épingle qui arpentent le globe en blablatant et "l'horizon événementiel", c'est ce qui leur arrive, est arrivé, arrivera.
Sans doute, mon lecteur, s'il n'est pas parti se payer un cornet de frites, ou s'ils n'a pas allumé la télé pour regarder Chapeau melon et Bottes de cuir (The Avengers in color !), se demandera s'il y a quelque pertinence à situer l'horizon événementiel dans le passé. C'est que, par définition, l'horizon est à distance, "à venir", analytique et non phénoménologique. Aussi se trouve-t-il aussi bien dans mon passé, mon présent, mon avenir. L'historien est ainsi celui qui tente de comprendre un horizon événementiel situé dans le passé.
J'ajoute (- pourquoi ? - parce que.) j'ajoute que mon champ des possibles n'est pas infini : il est infiniment fort peu probable que je sois écrasé demain mardi 3 juillet 2012 par un troupeau de rhinocéros chargeant dans une rue d'Hazebrouck. Cependant, si demain, un camion venu d'on ne sait quel exotisme et portant le logo d'un rhinocéros, voire d'un troupeau de rhinocéros, m'écrase à Hazebrouck, on dira que j'aurai été victime d'une ironie pour le moins féroce, si, lorsqu'en levant les bras au ciel, et se sentant les cheveux se dresser sur la tête, mon lecteur lira avec effarement ce qu'antérieurement à l'étrange incident, j'avais écrit, et, sans doute, on s'interrogera alors sur mes talents de visionnaire et d'auteur qui se dit que cette phrase est trop longue et qu'elle commence à lui courir sur le hooly-gooly.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 2 juillet 2012

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