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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 12:37

DU SAULE ET DU SEUL

146.
Le signifié est une illusion efficace.

147.
"à l'ombre d'un saule pleureur" (Cioran, Le Crépuscule des pensées)
La langue française permet la paronomase du saule et du seul. C'est pratique pour qui est enclin à se lamenter sur sa destinée, ses amours défaillantes, l'injustice du sort, le prix du beurre et l'écharde dans le doigt ; il peut ainsi se comparer au saule solitaire qui les pleure, ses rivières vertes sur le sol où il persiste à exister comme un prince en exil en proie à la nostalgie.
Note : J'avais, moi aussi, mon saule pleureur. Las, il était malade. On a dû l'abattre (snif).

148.
Le plus difficile est de faire bonne figure. On finit toujours par l'exagérer, sa bonne figure. On passe alors du savoir-vivre au masque à carnaval, du bon ton au mauvais goût. Non, décidément, mieux vaut savoir rester seul. Du reste, n'importe quelle enquête criminelle relatée à la télé me rappelle que les assassins sont parmi vous, et qu'en plus, très souvent, insoupçonnables.

149.
Le "J'aime bien Machin, mais..." est le prélude à un réglement de comptes qui peut s'avérer féroce. De toute façon, nous aimons toujours avec un grand Mais. Tout dépend de l'équilibre entre notre affection et le mais qui la contrebalance.

150.
"Le drame de devoir traduire dialectiquement les hommes" (Le Crépuscule des pensées)
Qu'est-ce qu'il n'inflige pas à son esprit, le bipède réflexif ! Bah, ça le distrait du gouffre...

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 19 mars 2012

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