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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 15:58

Bouts-rimés : AVATAR

A l'instar des papous dans la tête
Qui firent souvent,
Joli casse-tête
Et joyeux passe-temps,
Des mots de l'encyclopédie aux pages illustrées
Des bouts-rimés.

Ce mot avec ses trois a
Nous vient du sanskrit avatara,
- Lequel en a quatre de a,
Regarde dans le Larousse si tu m'crois pas ! -,
Et désigne l'arrivée
Parmi les petits lapins et la rosée,
Parmi les gendarmes et les voleurs,
Les beaux-frères et les belles-soeurs,
Les hommes de peine et les peines de coeur,
Les ratichons baigneurs ou pas et les bonne-soeurs,
Les harengs saurs et la Joconde,
Et tout ce qui dans le monde
Semble exister et, tout à fait imparfait,
Passer, casser, lasser, - c'est un fait -,
L'arrivée dans ce monde dis-je,
D'un être divin et prodige,
- Tandis que nous, mortels roturiers, nous n'sommes que des tiges ;
Je sais pas si tu piges ! -.

C'est aussi, puisque c'est encyclopédique,
Le nom générique
Des divines incarnations.
Je me pose donc la question
De celui qui avec Gainsbarre,
Avec les saints et tous les ânes,
Fait des nuages avec ses gitanes ;
Soyons clair, du Bon Dieu Jésus-Christ fut-il l'avatar ?
Il est vrai cependant que le mot s'applique surtout
A la très hindoue Vishnou,
Laquelle a quatre bras
Et chevauche l'oiseau Garuda.

Dans le français qu'on cause,
Le mot désigne la métamorphose
Par laquelle passe quelque chose.
Pourrait-on dire alors
Que de la boue l'or
Ou de la charogne la rose
Sont tous deux des avatars ?
Et, si je vous dit tout,
De tout, tout est-il l'avatar ?
Le sage n'est-il donc qu'une sorte de fou ?
Mais cette question n'est pas de celles qu'on pose ;
Passons donc à autre chose.

Les projets souvent
Passent avant leur aboutissement
Par de nombreux avatars,
Nous donnant
En passant
Beaucoup de tracas et bien du cafard.
Du coup,
Le mot désigne itou
Les malheurs et les fâcheux
Accidents qui nous attristent les yeux,
Et d'aucuns,
Avant d'aller rejoindre le sapin,
Au cours de leur existence
Connaissent bien des déboires et des errances,
Et moult coups de Trafalgar,
En un mot, bien des avatars.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 8 mai 2006


Commentaires

Sourire!

Chaque fois que je lis le nom de cette divinité hindoue, je pense à la blague: "Vishnou la paix!" ;))

Posté par Chris, 10 mai 2006 à 07:38
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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 13:52

"les souvenirs dans mon songe"

"... Je vois les souvenirs dans mon songe..." (Céline, Le pont de Londres, Folio, p.137).
C'est qu'il est donc mémorial, le délire... Ah que ça l'appelle la mémoire, la boîte à fantômes...
"... Je suis victime de la fièvre !... Je m'assois !... Je ferme fort les yeux !... Je vois quand même..." (Céline).
C'est le poison à Arthur (Rimbaud) : on a beau se les fermer, les oeilles, y a pas moyen, on se les prend dans la caboche, les fantoches fantômatiques... De toute façon, on peut pas faire autrement que se le subir, le prémonitoire à rebours. Pas la peine de se raconter des histoires, - guerre, gloire et sable chaud -, on finit toujours par se la bouffer, la vitale grenouille, et se faire manger par un conflit, un sadique assassin, un fiscal contrôleur, une bonne âme quelconque...
Et dans le passant qui passe, y a peut-être le gonze qui va vous la pourrir, la vie...

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 24 février 2009

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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 05:51

EXEMPLE D'ENONCE POLYSEMIQUE

Entendu dans une chanson à la radio :

"J'aimerais bien que les cigarettes soient un peu moins chères ;
Ça ferait du bien au porte-monnaie de ma grand-mère !"

Intéressant cet énoncé car : que peut-on en déduire ?

1) Que le narrateur va sans doute régulièrement taxer sa grand-mère afin de s'acheter des clopes ; ce qui n'est pas bien puisque le Président de la République Française Jacqu'à-dit "c'est pas moi" a dit que c'était pas bien de fumer, de boire, de s'addicter ainsi pendant que le gouvernement fait tout ce qu'il peut pour nous distraire avec des manifestations diverses et variées et même des affaires d'espionnage avec rien que des faux documents et des faux culs dedans.

2) Que le narrateur a une grand-mère qui fume comme la tête à Corne d'Aurochs quand il réfléchit trop et qui a pas beaucoup d'sous ; alors elle râle rapport à l'augmentation du prix des cigarettes ordonnée par les playboys du gouvernement (tous des .... ; les récentes lois sur l'homophobie m'empêchent évidemment de préciser la pensée de la grand-mère du narrateur). Du coup, pour que sa grand-mère puisse continuer à s'acheter ses gitanes maïs filtre, son petit-fils, qui est un bon garçon, s'est mis à la chanson.

3) Que le narrateur taxe régulièrement sa grand-mère pour s'acheter des cigarettes ; ce qui fait que, la grand-mère fumant elle-même comme c'est pas permis à c't'âge-là, ça lui fait vraiment beaucoup de tunes parties en fumée et vu que les artistes peintres du gouvernement n'ont sans doute rien d'autre à fiche qu'à enquiquiner les buralistes en augmentant régulièrement le prix de paquet de fumigènes, il est prié, le bon garçon qui s'est mis à la chanson, de faire un tube rapido et d'arrêter de fumer, alors quoi !

4) Que le narrateur est non-fumeur, et sa grand-mère aussi (d'ailleurs, elle fait du vélo) et que c'est la petite amie du narrateur qui va taxer la mèmère ; et même qu'avec les sous, elle s'achète pas que des cigarettes, si vous voyez ce que je veux dire...

Voilà ! On voit bien donc que cet énoncé est particuliérement intéressant car particuliérement polysémique et que de plus, il est en phase avec la réalité, surtout si l'on fume et/ou que l'on a une grand-mère.
Qui fume.
Ou pas.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 30 avril 2006

Commentaires

hirsute

Excellent site!
Une façon triviale également de faire connaitre le site du collectif d'écrivains Hirsute.

Un chandelier en fer forgé, c'est une énorme et drôle d'idée

"J'vais te chanter une chanson man. Un truc où t'arrête plus de gesticuler tes belles petites fesses, man. Enfin je sais pas, c'est si tu veux, man."

Le Dj me fixe en disant ça, et je suis au centre de la piste de danse. Quelle honte! Je crois. "GOod GOod GOod GOod Bye Number One, GOod GOod GOod GOod Bye Number Two, GOod GOod GOod GOod Bye Number three..."

La suite sur
http://hirsute.hautetfort.com

Posté par andy verol, 30 avril 2006 à 05:05

IL y a une autre solution! LE narateur a lu sur le paquet de cigarettes que "fumer nuit à votre entourage"... Alors, il s'est mis à fumer en allant voir sa grand mère dont l'héritage en saurait tarder... A moins que l'héritier ne se nuise à lui-même avant... c'est donc une haletante course-poursuite pour savoir si la grand mère va mourir vite (son grand âge le laisserait penser) ou si l'héritier avide va se choper des kilos d'emphysèmes et de cancer avant...
Posté par orlando de rudde, 30 avril 2006 à 14:36
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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 19:09

DIGUE DES GUITARISTES FANTÔMES

Les rues sont pleines de blues, de mauvais alcools ;
Je nage en plein brouillard dans un rire de folle ;
La mer me tire la langue, - mauvaise école ! -,
Sous un ciel couleur de moule et de pétrole.

"La pluie fait des claquettes" sous la lune en trompette
Me swingue dedans, me claque la tête ;
Les trottoirs glacés scintillent, scintillent, scintillent, - mille allumettes ! -,
Du sang frais des fantômes aux lèvres de fées vertes.

Fouettés, fouettés, les fantômes, comme des riffs, comme des riffs
Dans des rues perdues pleines de blues, de paumés et de vifs,
Rues longues du brouillard, rues giflées de guitares

Devant la mer qui gigue cool,
Qui swingue easy devant la digue où passent des guitaristes fantômes
Aux lèvres de sang frais sous un ciel couleur de moule,

Sous un ciel couleur de moule et de pétrole.

           Patrice Houzeau
           Hondeghem, le 14 août 2005

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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 18:44

BAGARRE AU BISTROT

Ce sera pour un regard de travers
Devant le comptoir où s'alignent les verres
Pour un mot mal lâché "bougnoul ou bicot"
Qu'elle se déclenchera la bagarre au bistrot
Parmi les afflighem et les genièvres
Que les vieux, dans la familiarité de l'hiver,
Avec un sourire complice avec le patron ou la patronne, appellent
"Antigels".
Ce sera pour un regard mal éteint,
Une gueule en coin,
Une proximité trop grande avec la femme de l'un,
Une blague à la mords-moi-le-noeud sur la fille d'un autre,
Un "Lâche-moi les couilles,
Bâtard !" qu'il partira le signal, l'initial coup de boule
Qui déclenchera la bagarre au bistrot.
Ce sera pour un billet de dix euros,
Une vieille dette d'alcoolos,
Une blague sur les cocos
Ou les juifs ou les kossovars ou les tantes trop bavards
Qu'il arrivera le coup de Trafalgar,
Et puis après, avant l'arrivée des pandores, les yeux fous, les gnons, les coups, les jurons, les pieds levés vers les ventres bedonnants des soudains sauvages flamands, bleu kriminel en leur langue du littoral si loin, si loin de leurs villages, de la paix de leurs champs, de leurs chiens de chasse, de leurs filets de pêche, pour la désastreuse impression que tout fout le camp à la Dunkerquerie.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 19 décembre 2005

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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 08:36

SONNET LUCIDE AVANT LA TROISIEME GRIM
Fantaisie un peu macho mais pas vraiment méchante, un peu consternante et désabusée seulement.

Ils finiront par m'avoir, le tabac honni
Et la bière qui mal y pense.
Avec le tabac, je finirai en bas ;
Avec la bière évidemment dans la bière...

Ils finiront par m'avoir, le tabac blond et gris
Et la bière qui me gonfle la panse
Que je consomme tandis qu'elle remue dans son jeans bleu,
La serveuse, sous le regard lourd ou malicieux

Des clients.
Et je le sais bien que les poules ont des dents ;
Je finirai donc dans les ténèbres sans rire

Pour le rêve d'hiver d'un palais d'été
Regorgeant de volailles à faire frire
Et d'un jazz aux saxophones surexcités.

Patrice Houzeau
La Dunkerquerie, le 2 janvier 2006

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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 16:13

RECIT DE REVE

Le jeudi 15 septembre 2005, j'ai noté ce rêve de la nuit passée :


J'ai rêvé de rats la nuit dernière, j'ai rêvé de rats que je clouai du lancer de deux couteaux et ils remuèrent un peu autour des lames et soudain leurs yeux furent morts.
Alors je m'élançai dans une course qui semblait longue et légère : je n'étais pas essouflé dans mon treillis de mauvais soldat.
Enfin, j'arrivai dans un lieu blanc et caché où mes compagnons m'attendaient et me remettaient une arme, - dans mon esprit il s'agissait d'une arme à feu -, et ils me dirent que je savais ce que j'avais à faire.
Sans doute, je savais ce que j'avais à faire.

Quel assassinat ai-je donc commis dans cet autre espace de ma vie ?

         
Patrice Houzeau (et son double)
          A Rosendaël et à Hondeghem, 
          le 15 septembre et le 10 octobre de cette année.

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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 03:00

PARADOXE AVEC CHAT
Notes sur la très fictive et très instructive expérience dite "du chat de Schrödinger"

Connaissez-vous le paradoxe du chat de Schrödinger ?
Non ? Eh bien, écoutez voir...

En 1935, l'un des théoriciens de la physique quantique, l'autrichien Erwin Schrödinger (1887-1961) imagina cette expérience, qui n'est qu'une pure fantaisie de l'esprit mais qui nous aide, nous, les moins doués dans l'abstraction physique, à comprendre deux ou trois bricoles qui ne nous servent à rien mais qui font passer le temps.
Je me permets de vous rappeler que, d'après c'qu'on dit, "en mécanique quantique, le monde ultra-microscopique est décrit en termes de probabilités et le déterminisme classique n'existe plus". Je tire cette phrase d'un texte d'Olivier Esslinger (cf
http://www.astronomes.com) ; j'ai juste rajouté l'adverbe "ultra" pour faire joli.
Autrement dit, et toujours d'après Olivier Esslinger,"on ne peut plus parler de la position d'une particule, mais seulement de sa probabilité de se trouver à un endroit donné".
Ce qui d'ailleurs me fait penser que généralement, de la plupart des êtres que nous fréquentons, nous ne pouvons que penser à la probabilité de leur position à tel endroit du temps et de l'espace. On a parfois des surprises ; tous les cocus vous le diront.
Donc Schrödinger, afin d'illustrer cette idée d'indéterminisme dans le tout petit-petit, donna l'exemple suivant :
Vous attrapez un chat, celui de la tante Berthe par exemple, celle qui a de grands pieds, de la moustache et qui fume des winnfields en regardant La Ferme Célébrités, et vous placez ce chat dans une boîte fermée. Ce qui en soi constitue une expérience intéressante.
Dans la boîte vous avez placé des bidules à faire passer le chat de sa vie de fainéant à moustaches à sa mort de "Madame Michu, vous z'avez pas vu mon chat ?".
Liste des bidules félinicides :
         - un flacon de poison
         - un tout petit peu de matière radioactive
         - un gompteur Geiger
        - trois ou quatre numéros de Pif le Chien avec son Gadget : un Michel Houellebecq à monter soi-même.

Suivez bien la manoeuvre car c'est pas évident : "Lorsque la première désintégration d'un noyau radioactif se produit, le compteur Geiger réagit en déclenchant un mécanisme qui casse le flacon et libère le poison mortel" (Olivier Esslinger). Le matou épouvanté se jette sur les numéros de Pif le Chien qu'il arrache et griffure frénétiquement dans l'espoir d'une porte de sortie ; le bec du stylo plume imitation Mont Blanc du Michel Houellebecq en kit made in Thaïlande lui crève l'oeil, puis l'autre pendant qu'c'temps-là, le poison fait son effet et voilà, c'est fait.

Olivier Esslinger commente l'expérience de la façon suivante :

"La désintégration d'un noyau radioactif est un processus purement quantique qui se décrit en termes de probabilités. Il est impossible de prévoir quel noyau se transformera en premier ou bien quand la première désintégration se produira. La seule chose que nous puissions calculer est la probabilité qu'un certain nombre de noyaux se soient désintégrés après un temps donné. Nous pouvons en particulier choisir une substance radioactive adéquate de telle façon qu'après cinq minutes, il y ait 50% de chances qu'un noyau se soit désintégré et 50% de chances que rien ne se soit produit.

Fermons donc la
boîte et patientons pendant cinq minutes (on peut pendant ce temps-là aller voir l'excellent blog de l'écrivain Orlando de Rudder: http://orlandoderudder.canalblog.com. (1).) Puisque la désintégration atomique s'exprime en termes de probabilités, le sort du chat ne peut être décrit qu'en termes similaires. Après cinq minutes, il y a donc 50% de chances que le chat soit mort et 50% de chances que le chat soit vivant.

Dans l'interprétation traditionnelle de la mécanique quantique, le chat n'est alors ni mort, ni vivant. Il se trouve dans une superposition de ces deux états. Ce n'est que quand nous ouvrons finalement la boîte que l'un des deux états possibles devient la réalité. Le chat est alors soit vivant, soit mort."
(Olivier Esslinger).

Autrement dit, tant que nous ne voyons pas le chat, celui-ci est à la fois mort et vivant. Ce qui est la définition même des fantômes. (2)
De plus, il me vient à l'esprit que nos mémoires et nos affects quotidiens sont remplis de ces personnes que nous avons croisées jadis et que nous avons perdues de vue : sont-elles mortes ? sont-elles vivantes ? Tout est affaire de probabilités. Pour l'heure, nous pensons à elle comme étant ni mortes, ni vivantes.
Ainsi, les romans de Simenon sont remplis de ces personnages qui reviennent, de ces personnages dont on ne savait plus rien sinon qu'ils étaient peut-être morts, peut-être vivants.
D'une certaine manière, c'est le propre des personnages de fiction d'être à la fois morts et vivants. Ils existent puisque nous en parlons, nous nous en souvenons et ils peuvent même avoir de l'influence sur nous, c'est la définition même du mythe ; et pourtant, ils ne sont pas réels en ce sens qu'ils relèvent entiérement de l'imaginaire. L'encre qui les décrit n'est pas hantée. L'homme est peut-être le seul animé à être hanté ainsi de dieux, de fantômes, de fantasmes, de souvenirs.

Mais je vous le concède, si, dans le cadre d'un cours de physique, je puis bien accepter "qu'une particule se trouve dans une superposition d'états, chacun affecté d'une probabilité, cela devient très difficile lorsque l'on considère un objet macrocospique comme le chat en question". (Olivier Esslinger).

Donc, si je résume, il se pourrait bien que le regard que nous portons sur les êtres ait de l'influence sur leur état : tant que je n'observe pas la particule, celle-ci n'est que pure probabilité, elle est là et elle n'est pas là, il se pourrait qu'elle soit là et il se pourrait qu'elle n'y soit pas (on dirait le discours d'un philosophe d'une pièce de Molière). Elle est donc, cette particule, dans une "superposition d'états". Et c'est le regard que je porte sur elle qui lui donne une réalité, un "état".
Il en serait de même pour tout ce qui constitue cette matière dans laquelle nous nous débattons : chats, chiens, tantes Berthes, houellebecques quelconques, tracas administratifs, mains de ma soeur et culottes de zouave, vénus sans bras, vénus avec bras, auberges du chat qui pète, troquets du chien qui fume et tout ce fatras qui fait de nous des êtres occupés et dans lequel, nom de Dieu, nous essayons de mettre de l'ordre.

Mazette ! Qué dallage ! comme on dit à Maubeuge. Mais heureusement, Olivier Esslinger nous rassure tout de suite :

"L'idée d'un animal ni mort, ni vivant, mais dans une superposition de ces états est plutôt difficile à accepter. C'est à ce problème que la théorie des univers parallèles vient apporter une solution élégante." Ouf ! on a eu peur !

Notes : (1)
: Intervention houzeauïste
(2) : A moins que les fantômes ne soient en fait que des explorateurs spatio-temporels qui nous viennent du futur et qui, pour des raisons techniques, ont du mal à rentrer en contact avec nous. Nous ne les reconnaissons pas et les prenons, - sots que nous sommes ! - pour des esprits sans sépulture alors qu'ils essaient certainement de nous transmettre de nouvelles façons de cuisiner le chou ou de nous expliquer que c'est pas trop la peine de se casser la tête vu que d'ici quelques années, grâce aux progrès fulgurants de nos chers premiers de la classe, nous aurons droit à une belle fin du monde en polychromie et multivision et que tout s'rait à recommencer...

              Patrice Houzeau (ou peut-être pas)
              Hondeghem (ou ailleurs) , le 6 octobre 2005 (ou à un autre moment)

Commentaires

Et si on remplaçait le chat par brigitte bardot, afin de ne pas nuire aux animaux? L'ennui, c'est qu'elle ne comprendrait rien à Pif le chien!

Posté par mwamaim, 06 octobre 2005 à 21:02
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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 02:05

GARAGE PSYCHEDELIC BLUES BAND

La guitare aux accents de sable
Aux accents de sable et de fumée
Sonne le rappel des fantômes de la fable
Des fantômes de la fable et de l'été
La pluie passée le vent aux lèvres mal séchées
Aux lèvres mal séchées des statues dissipées
Et puis soudain c'est un grand faucon déployé
Un grand faucon déployé dans un ciel déchiré
Dans un ciel foudroyé qui bat qui bat qui bat
Sa batterie cinglée scintillant fracas
Qui bat qui bat qui bat le rappel des fantômes
Sa batterie cinglée scintillant fracas
De soleils frappés
De lunes fouettées
La guitare aux accents de sable
Aux accents de sable et de sang séché
Se met à siffler les fées vives de la fable
Les fées vives de la fable et de la ville en été
Tandis que bat le coeur
Tandis que bat le coeur
Du voyageur pressé par la pluie du piano
Par la pluie du piano et le cri des oiseaux

Dans le silence on voit passer l'oeil du corbeau

Puis la féerie fait flamber ses électriques
Fait flamber ses vaisseaux et ses électriques
Couplets la gueule ouverte et la phrase ironique
Et la phrase de fontaine moquerie, ironique
Les accords du piano sont les sauts d'un chien fou
D'un chien fou dans un palais mort
Et la guitare aboie (wah-wah !) à chaque coup
A chaque coup de caisse claire
Sonnante tonnante
Retentissante
Eclair
Jaillissant d'entre les profondeurs de la basse
Et l'éclat de la voix comme un corbeau qui passe.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 23 décembre 2005

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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 00:38
L'aigle aveuglé

L'oiseau qui brûle dans la nuit, dieu flamboyant du phénix, revient toujours à la robe du jour.
La fable protectrice de ses ailes et son coeur de pierre vive s'élancent sur les blasons.
La demoiselle et ses pierreries se préparent au solde pour tout compte du mariage.
Les événements sont lointains; des gens meurent de faim, ce dont se moquent les palais et les roses.
La toute puissante laisse Cassandre à ses guitares pour écouter les communiqués de guerre d'un dieu ironique.
L'aigle aveuglé par les miroirs du sable est cible facile aux cavaliers du désert.

                             Patrice Houzeau
                             Hondeghem, le 3 juillet 2005
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